Jaume Aurell, La historiografia medieval : entre la historia y ia literatura, Valence, Universitat de València, 2016.
Résumé
Cela fait plus de 15 ans que Jaume Aureil consacre une partie de ses recherches à l'historiographle, qu'elle soit médiévale ou non. Son livre se veut une synthèse de ses réflexions sur le discours historique et la condition de l'historien du Moyen Âge jusqu'à nos jours. L'ouvrage est scindé en deux parties nettement différenciées. La première porte sur les contenus et les formes de l'historiographie médiévale, et plus particulièrement sur les genres littéraires. La deuxième s'attache aux rapports qu'entretiennent l'historiographie médiévale et l'historiographie contemporaine. Sur ce point, l'a. défend l'idée originale d'un continuum entre le travail de l'historien médiéval (chroniqueur) et l'actuel, à rebours de la rupture qui a été traditionnellement défendue, car les problèmes qui se posent à l'historien, hier comme aujourd'hui, restent les mêmes : l'authenticité des sources, la sélection des documents, le choix de l'écriture, la quête de la véracité pour son récit... Le sous-titre de l'ouvrage place l'activité de l'historien au cœur d'un débat toujours d'actualité : le chercheur fait-il de l'histoire ou de la littérature? L'actuelle écriture post-moderne, qui a assumé l'héritage du linguistic turn, penche pour une pratique plus proche,des genres littéraires que des sciences sociales malgré son habillage scientifique en défendant l'idée que la narration aurait pris le pas sur l'analyse. Quant a l'historien, doit-il prendre position à traverse le récit qu'il commet ou rester extérieur par rapport à celui-ci ? Face au risque d'aller vers l'un ou l'autre de ces extrêmes, J. Aurell estime que le chercheur doit tendre vers un équilibre entre la recherche du passé et la nécessité de répondre aux demandes de la société dans laquelle il vit en s'auto-situant dans son observation. Est-il possible de conjuguer ces deux option ? A lire l'essai convaincant de l'a., la réponse est oui.
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