, Les courriers de protestation adressés début mars 2019 par le directeur de l'IPN à Frédérique Vidal, ministre de l'Enseignement supérieur et de la recherche, et Christophe Prochasson, président de l'École des hautes études en sciences sociales (EHESS), en réaction au colloque consacré à la « Nouvelle école polonaise d'histoire de la Shoah » organisé à l'EHESS fin février 2019, en constituent une dernière illustration 34 . Ce colloque, consacré aux travaux des chercheurs du Centre d'études sur l'Holocauste, confrontés à une hostilité grandissante en Pologne, a fait l'objet de nombreuses critiques dans les médias nationalistes polonais, mais aussi de la part de l'IPN qui, durant les deux jours du colloque, a diffusé via son compte Twitter des extraits traduits en anglais et français de la recension précitée. Ces exemples ne sont pas anecdotiques, mais traduisent une attitude qui se rapproche davantage de la police de la mémoire que de la discussion historiographique, des relations polono-juives à l'IPN, montre bien que les enjeux vont au-delà d'une simple discussion entre pairs. Une telle discussion apparaît du reste de plus en plus improbable, tant les conditions d'un débat apaisé ne semblent plus réunies aujourd'hui 33, 2015.

V. Behr, . Docteur-en-science, and . Politique, Université de Varsovie (Institut d'études sociales Robert Zajonc et Centre de civilisation française) et chercheur associé au laboratoire SAGE (UMR 7363, Ses recherches portent sur les usages politiques du passé

, Ce texte, en cours de traduction en anglais et français, est téléchargeable à l'adresse suivante

J. De-son-côté and . Grabowski, Centre de recherches sur l'Holocauste, en appelle au démantèlement de l'IPN : Jan Grabowski, « Imperium Pami?ci Nacjonalistycznej. Co zrobi? z IPN po odsuni?ciu PiS od w?adzy? » [L'empire de la mémoire nationaliste, 2019.

, Ces lettres, traduites en français et anglais, sont télécharges à cette adresse