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, Latt ès, p.81, 1981.

F. , Mes origines?, p.199

F. De, Vaux de Foletier, Les bohémiens?, op

, Et une partie allait dormir dans l'église. Même après la guerre, j'ai vu encore des familles entières dormir dans un coin de l'église des Saintes. La maman prenait une grande couverture ; elle s'allongeait devant un autel, serrait ses enfants autour d'elle. Sur le matin, tout le monde se secouait, En ce temps là, l'église était vraiment la maison du Bon Dieu. Ils [les Gitans] y vivaient

, Mystère ou ordre ?

, L'occupation nocturne de l'église va donner lieu à toutes sortes d'élucubrations de journalistes ou de pseudo-témoins privilégiés : élection d'une reine des gitans, messe noire, rituels secrets, voire sacrifi ces -dans les années cinquante un prêtre a dû expulser de la crypte une équipe de « reporters » qui préparaient une mise en scène macabre 45 . La réalité est bien plus simple, comme l'indique M me Roth

M. Carrière and L. Saintes?, , p.120

M. Bordigoni, Des Boëmes aux Gens du Voyages, identités, identifi cation et assignation identitaire », dans Identité(s), pp.261-278, 2004.

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«. M-me-roth, ». Souvenirs-d'autrefois, and M. Gitan, , pp.7-9, 1967.

. Entretien and . Le-père-causse-en, Clémenceau je crois] il est dit que la crypte est abandonnée aux bohémiens qui y célèbrent leur culte et y élisent leur reine. Légende que cela. Le curé a trop souci du bon ordre de son église, Maigre et nerveux il fait luimême la police et gifl e les gamins trop remuants 46, 2001.

, Au moment de la descente des châsses ils sont dans le choeur de l'église au milieu des autres pèlerins : Le choeur est plein d'hommes, de femmes et d'enfants qui crient. Brouhaha. Le curé fait passer des cierges. Je suis placé cett e fois dans la tribune de droite. Un reliquaire en forme de main est placé sur une table. Un enfant veut de le prendre, l'a fait passer à ses parents puis l'a replacé en le baisant. Des hommes gardent leurs chapeaux sur la tête

, Le cantique domine le brouhaha. Cela fait un bruit étrange. Vivent les Saintes Maries. Le bruit d'une procession qui traverserait en chantant une halle en plein tumulte. Les cantiques progressent. Les cris : Vivent les Saintes Maries augmentent. Les cantiques sont en français. Teints cuivrés, beaux yeux, tignasses noires, dents blanches, beaucoup des hommes en blouses. Remarqué deux, trois arlésiennes en châle de cachemire. Ils lisent les cantiques dans de petits livrets vendus à la porte. Les airs me font penser à certains airs espagnols. Malgré les cris et les rires, la manifestation bruyante de ces gens est malgré tout touchante

, accès des Gitans à la crypte où sont installées les « châsses » et la statue de « sainte » Sara se fait par une porte latérale. Cet état de fait conduira certains à considérer qu'il y a là une ségrégation et que l'on ne considère pas les Gitans comme des pèlerins comme les autres. Folco de Baroncelli-Javon qui entretient des liens étroits avec certaines familles gitanes de Saint-Gillesdu-Gard (commune voisine) négocie, en 1935, avec M gr Rivière, archevêque d'Aix et Arles, l'autorisation d'une procession autonome de sainte

. Statut-de-sara, Église La sainteté de Marie-Jacobé et Marie-Salomé est acquise depuis longtemps, mais Sara n'a pas fait l'objet d'un véritable procès en canonisation. Pourtant le registre de la paroisse consigne pour l'année 1904 : « à huit heures le chanoine Lamoureux a célébré la Sainte Messe à sainte Sara

G. Dumas, Saintes Maries 23 mai -10 juin 1911, 1911.

. Idem, Il faut att endre 1958 pour que l'Aumônerie nationale des Gitans s'associe offi ciellement à la procession, mais en y ayant introduit « Notre-Dame des Gitans ». Cett e initiative du clergé a une conséquence apparemment anecdotique mais qui est relevée par la presse locale : Sara apparaît avec un diadème 49 . Les symboles se répondent : l'Église en introduisant la Vierge dans la procession relègue au second rang Sara. Pour la tradition catholique, Sara est une servante venue avec les Saintes femmes. Mais Folco de Baroncelli-Javon en a établi une autre : Sara est la fi lle d'un roi des premiers occupants de la Camargue, les ancêtres des Gitans, et elle accueille sur la plage les premiers chrétiens arrivés de Palestine 50 . Le diadème la rétablit dans son rang princier et de première chrétienne d'Europe. Le souhait de l'Église de faire une part entière et non discriminatoire aux Gitans au sein de la communauté chrétienne -par une proposition de transformation de la procession en chemin de croix -se heurtera à une farouche opposition, des Gitans et des édiles municipaux 51

, L'opposition municipale doit se comprendre tout autant comme un signe de l'att achement à la tradition mise en place en 1935 par lou Marquès, que comme le souci de maintenir le « pèlerinage des Gitans » qui a acquis après la Seconde Guerre mondiale une forte renommée assurant à la commune une réputation et une activité touristique et économique importante 52 . Pour l'ensemble des populations gitanes de France, le pèlerinage de mai aux Saintes-Maries-dela-Mer est devenu l'occasion de manifester leur présence dans l'espace public français et à ce titre demeure un moment important

, Cité in Sophie Bergaglio, L'invention?

L. Provençal, , 1958.

«. Dans, église on voit la statue de sainte Sara, son autel, ses reliques ; les Bohémiens l'honorent comme leur patronne, spécialement le 24 mai. D'après eux, elle était des leurs, originaire de la région

, Manuel des pèlerinages des Saintes-Maries-de-la-Mer ; notice, cantiques, offi ces, neuvaine, Vaison, 1938.

A. Barthélémy, Routes de Gitanie, 1982.

M. Bordigoni and . Le,

M. Bordigoni and . Sara-au-saintes-maries-de-la-mer, Métaphore de la présence gitane dans le, vol.20, pp.12-34, 2004.