, Quand Victor Hugo mourait, en 1885, toute la France récitait/ a récité ses poèmes

, IMP sert à qualifier des propriétés du thème (ou de l'espace discursif), la situation dénotée (qui décrit ces propriétés) doit nécessairement coïncider temporellement avec lui. Ce type d'approche rejoint ainsi l'analyse de Molendijk en termes de simultanéité globale (voir section 3.2.2.1) et se heurte donc aux mêmes difficultés pour expliquer la difficile combinaison de l'IMP avec des circonstants de totalité, Observons que l'approche thématique de l'anaphore implique nécessairement une relation de coréférence globale avec l'antécédent informationnel : comme l

, ) une hypothèse originale sur le fonctionnement anaphorique de l'IMP qu'ils substituent à son aspect imperfectif. Dans leur hypothèse, la conception « coréférentielle » classique de l'anaphore est toutefois insuffisante et doit être révisée. Par exemple : (40) [On sonne à la porte. Jules va ouvrir. Quand il revient au salon, Berthonneau et Kleiber ont developpé dans une série d'articles (Berthonneau et Kleiber, 1993.

, Selon les auteurs, l'inacceptabilité de cet énoncé montre qu'il ne suffit pas d'un antécédent temporel accessible (ici le moment passé correspondant au coup de sonnette) pour autoriser l

, IMP : (i) l'antécédent n'est pas seulement une entité temporelle, mais plus largement une situation accessible, et (ii) la relation qui relie l'IMP à son antécédent n'est pas purement temporelle, mais associative et méronomique, autrement dit cette relation est motivée par un lien conceptuel du type partie/tout. En somme, la situation dénotée à l'IMP est un « ingrédient » d'une autre situation jouant le rôle d'antécédent. Soit l'exemple souvent repris : (41) Jean se mit en route dans sa nouvelle Mercedes, Leur critique à l'égard des approches coréférentielles amène Berthonneau et Kleiber à formuler des hypothèses alternatives sur l'anaphoricité de l

, Berthonneau et Kleiber expliquent ici que la situation décrite par roulait trop vite constitue une partie de la situation passée décrite précédemment attrapa une contravention. Si l'on remplace maintenant trop vite par avec plaisir, il n'y a plus de lien logique ou conceptuel entre les deux situations, d'où l'étrangeté de l'énoncé : (42) Jean se mit en route dans sa nouvelle Mercedes

, Ainsi, de l'aveu même de Berthonneau et Kleiber (1993 : 70), il est parfois bien difficile de récupérer une relation anaphorique qui ne suppose pas plus qu, Le lien méronomique de type partie/tout s'avère très utile pour expliquer certains énoncés résistant aux analyses classiques et permet de rendre compte économiquement de nombreux emplois de l'IMP. Néanmoins, les tenants des autres approches anaphoriques n'ont pas manqué de souligner que ce lien était, 1996.

, Ce fait est confirmé la possibilité d'utiliser l'IMP avec un circonstant temporel qui ne peut donc pas instaurer de lien partie/tout, mais seulement une coïncidence temporelle (De Mulder et Vetters 1999 : 43) : (44) En, 1953.

, Or, la seule prise en compte d'un cadre (spatio-)temporel revient, d'une certaine façon

, le lien partie/tout ne suffit pas pour permettre l'emploi de l'imparfait. Ainsi, dans l'énoncé (45), il existe un lien de cause à effet entre la situation dénotée par l'imparfait (brûlait un feu rouge) et son antécédent (attrapa une contravention), pourtant l'IMP est impropre : (45) Jean se mit en route dans sa nouvelle Mercedes

, Selon eux, le problème vient de ce que brûler un feu rouge est un prédicat télique qui nécessite l'atteinte d'une culmination pour être vrai : un feu rouge n'est pas brûlé tant qu'on ne l'a pas franchi. En conséquence, dans le scénario d'une verbalisation, pp.54-57, 1998.

, IMP, la culmination n'est pas atteinte, la relation causale entre les deux situations n'est donc pas satisfaite

. Paradoxalement, cette explication sous-entend que l'incompatibilité de l'imparfait est due

, IMP donne à voir un procès télique dans son cours (brûlait un feu rouge), alors que sur le plan de la cohérence textuelle, celui-ci doit être représenté comme achevé (a brûlé un feu rouge)

. Caudal, Celles-ci se fondent souvent sur des critères, Plusieurs typologies des emplois de l'IMP ont été proposées dans la littérature, 2003.

, D'une part, les analyses se fondent souvent sur des énoncés forgés et ont recours à des tests linguistiques fondés sur des jugements de grammaticalité ou d'acceptabilité. Ces données, bien que très utiles pour mettre en valeur certaines contraintes linguistiques ou certains effets de sens, Les travaux sur l'IMP reposent essentiellement sur deux types de données

D. , les linguistes s'appuient également sur l'observation d'énoncés authentiques, qui sont recueillis de façon non-systématique (saisis « sur le vif ») ou systématique (dans un corpus délimité), 1911.

, Néanmoins, il n'existe pas suffisamment de données quantitatives et les quelques-unes dont on dispose, 1990.