. La-maison, image de couverture, les mains qui entourent l'enfant sont espacées pour laisser l'enfant s'épanouir. Pareillement dans cette image, l'enfant est dans cet aéronef accompagné d'un adulte qui le maintient et qui sécurise son envol. C'est l

, Pour finir, l'espace domestique est un refuge, un endroit où l'on aime revenir, pour se retrouver. La chambre de l'adolescent est le lieu fermé qui permet au jeune de se construire mais dont les cloisons ne sont pas des remparts. Emmanuelle Houdart les imagine davantage comme des branchies ou comme une barrière de corail, poreuse, qui filtre donc ce qui vient de l'extérieur et qui assure la protection de celui qui est à l'intérieur. C'est également le refuge de l'adulte qui vient s'y ressourcer. L'image d'un bain moussant est à ce titre intéressante mais Emmanuelle, présent et futur sont intimement liés

. Dans-ma-planète, On retrouve, au sein de l'espace domestique, le bain moussant servant de refuge, la cuisine qui fait office de lieu d'échanges interpersonnels entre les parents et les deux enfants. L'espace domestique est ici associé à ce que Le Corbusier appelle la « machine à habiter » par excellence. L'espace domestique donne à l'enfant, qui va s'épanouir à l'intérieur, un certain modus habitandi qui va lui permettre d'habiter le monde. On reconnait à l'intérieur de ce vaisseau « spatial » des éléments capitalisés au cours de son développement, de ses expériences vécues ou lues. Dans ma thèse, j'avais parlé de « syndrome de l'escargot ». À l'instar du mollusque qui porte sa maison sur son dos, en voulant raconter la naissance de son fils Merlin, Emmanuelle Houdard reprend, me semble-t-il, certains de ces topiques, 2016.