Les tombes rupestres de Touraine : caractérisation morphologique, technologique, topographique et chronologique - HAL-SHS - Sciences de l'Homme et de la Société Accéder directement au contenu
Poster De Conférence Année : 2019

Les tombes rupestres de Touraine : caractérisation morphologique, technologique, topographique et chronologique

Résumé

La tombe rupestre peut être définie comme une fosse creusée dans un substrat rocheux homogène et compact, dont la réalisation a nécessité l’usage d’un outillage et d’un savoir-faire particuliers ; elle peut présenter une diversité de formes, d’aménagements etc. Un projet de recherche est actuellement en cours en val de Loire qui vise à caractériser leur implantation, leur chronologie, les modalités de leur réalisation et leur fonctionnement. Une dizaine de sites funéraires médiévaux de Touraine a livré des tombes rupestres ; quelques uns ont fait l’objet de fouilles anciennes – ou plutôt de dégagements – pas ou très peu documentées. On en trouve associée à des édifices de cultes (une quinzaine de tombes dans la chapelle Sainte-Radegonde à Chinon ; une trentaine de fosses à l’abbaye de Marmoutier à Tours) ou formant des petits ensembles funéraires ruraux (trois tombes à Pont-Goubault, Saint-Epain ; une dizaine à Cravant-les-Côteaux). Dans la bibliographie locale les tombes rupestres sont souvent comparées aux sarcophages de pierre du haut Moyen Âge, sur la base de leur matériau et de leur forme trapézoïdale, ce qui a par ailleurs suffit à les attribuer alors à l’époque mérovingienne. Jusqu’à il y a peu, on manquait de données et de datations fiables pour ces tombes ; elles sont actuellement presque toutes vides et sans savoir ce que sont devenus les squelettes, les possibilités de datation sont ainsi réduites. Les tombes de la chapelle rupestre Sainte-Radegonde à Chinon – dont l’étude est en cours – ne peuvent être antérieures au 12e s. (construction de l’édifice) et certaines d’entre elles présentent des caractéristiques morphologiques des 15e-16e s. A l’abbaye de Marmoutier (Tours), deux inhumations associées à un petit oratoire semi-troglodytique ont pu être datées par 14C, l’une du 7e s. et l’autre du 10e s. ; une autre tombe, retrouvée vide, est assurément associée à la chapelle des Sept-Dormants qui remplace l’oratoire dans le courant du 12e s. Chaque fosse fait l’objet d’observations fines qui permet de définir les outils et les techniques employés pour son creusement. Il s’agit par ailleurs de comprendre ce que souhaitait réaliser le fossoyeur, comment il s’y est pris et ce que les aléas géologiques ont pu avoir comme incidence sur le projet initial en termes de localisation, de profondeur ou même d’architecture. L’étude fine des fosses et de leur contexte (localisation dans l’espace funéraire, rapport aux autres tombes, niveau de creusement, etc.) permet par ailleurs, malgré le faible nombre de données, de restituer des fonctionnements différents de ces contenants funéraires, en particulier en termes de visibilité et de d’accessibilité qui nous renseignent sur la gestion de l’espace funéraire.
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Dates et versions

halshs-02146391 , version 1 (03-06-2019)

Identifiants

  • HAL Id : halshs-02146391 , version 1

Citer

Daniel Morleghem. Les tombes rupestres de Touraine : caractérisation morphologique, technologique, topographique et chronologique. Rencontre autour des typo-chronologie, 11e colloque du GAAF, Jun 2019, Tours, France. ⟨halshs-02146391⟩
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