S. Eichhorn, Artiste en re sidence a La Bricarde, septembre 2014 -septembre, 2015.

G. Louot, Artiste en re sidence a La Bricarde, septembre 2014 -septembre, 2016.

Y. Oulab, Artiste en re sidence a La Bricarde, septembre, 2008.

L. and G. Narcy,

D. Darracq and S. Logirem, Ope rateur terrain -Cercle Culturem

L. Vinneman, Salarie e Logirem, Sie ge -Cercle Culturem

, ANNEXE 2 -LISTE DES SOURCES CONSULTEES

, Appel a candidature « Re sidence d' Artiste Bric' Art 2008 », de la fondation d'entreprise Logirem, p. 1. Appel a candidature « BRIC' ART Re sidence d'artiste / Re sidence La Bricarde, Marseille 15e Projet, p.3, 2009.

, Appel a candidature « Re sidence d' Artiste Cite des curiosite s 2010 », de la fondation d'entreprise Logirem, p.1

, Appel a candidature « Re sidences d'artistes 2014/15 -Ateliers de la Cite / re sidences d'artistes », de la fondation d'entreprise Logirem et de l'association Sextant &+, Re sidences pour artistes nationaux et internationaux 2015/2016 -Atelier de la Cite de La Bricarde, p.3

, Appel a candidature « Re sidences pour artistes nationaux et internationaux 2015/2016 -Atelier de la Cite de Fonscolombes, p.3

. Bilan-«-artiste-en-re-sidence, de la fondation d'entreprise Logirem, pp. 2. Bilan « La Cite des Curiosite s, Sextant &+, p.10, 2008.

«. Bilan and . La, Cite des Curiosite s, Sextant &+, p.9, 2013.

, Convention de re sidence d'artiste Bric' Art 2010, fondation d'entreprise de Logirem, p.5

, Fiche de pre sentation et accord du projet « Une cite des curiosite s / Re sidence d'artiste a La Bricarde / 2010-2013. fondation d'entreprise Logirem / Sextant &+, Compte rendu de la « Re union information / association projet Bicarde » du 9 janvier, p.3, 2009.

, instrumenter ces moments, tout se passe comme si tout un chacun cherchait plutôt à assurer sa tranquillité (un artiste nous confiera travailler « le rideau baissé » ; venir le matin), se fondre dans les lieux (se faire discret, ne pas venir ou s'y attarder plus que nécessaire, être dans une relation de « bon voisinage »), à rester dans son coin, à minimiser la portée d'une offense éventuelle en évitant au possible de s'exposer. Cependant, il faut bien se garder d'y voir une critique. Il suffit d'observer comment cette tranquillité est toujours « titillée » par le photographe lors des inaugurations ou des journées portes ouvertes. À celui-ci est souvent rappelé que la publicité n'a de sens que parce qu'elle protège de la privacy. De même, à un tout autre niveau, il est remarquable que les augures de la réalisation s'ajustent le plus souvent à une inquiétude quant à une dégradation physique de celle-ci (prévue pour être techniquement palliée sur une décennie par le bailleur). En revanche, guère peu d'inquiétude n'est formulée au niveau de ce qui fait l'essence d'une oeuvre, qui n'est que peu abordée et éludée. À tort ou à raison, la question est toujours évitée avec un certain soin et demeure sans épreuve publique, p.1

. Aussi and . Une-forme-de-critique, Ainsi peut-on se faire confier au hasard d'une rencontre par tel artiste qui sort de sa réserve quelques critiques concernant ses prédécesseurs, décrivant les réalisations « déposées avant de partir » comme des « crottes » ; par tel locataire que l'argent devrait plutôt être placé dans l'entretien des immeubles que dans des « mochetés. » D'autres évoqueront une fable ambition, à travers la mise en place d'un « mobilier urbain », plutôt que d'assurer l'exposition d'« oeuvres », voire encore souligneront que les artistes « s'en foutent

. Prenons-un-exemple, on « s'est passé le mot », de connaissance en connaissance (le bruit que Samia Galli, sénatrice et maire d'arrondissement, sera présente en a amplifié l'effet, mettant en tension le réseau, notamment associatif) ; et que cela enjoint aussi, de proche en proche, à publier une raison quant au fait d'« y aller » (« il paraît qu'il y aura la Logirem », « j'ai promis à? », etc.) ou de « ne pas y aller » (« j'ai séminaire », « il y a eu une rafale -de kalashikov -ce week-end? », etc.). « Se passer le mot » constitue ainsi autant d'occasions diffuses de libérer des critiques qui ne sont jamais ouvertement formulées ni même rapportées (« il y a en qui disent que? ») ; autant d'occasions, donc, où s'est noué du lien entre connaissances. Un autre Mais paradoxalement, si beaucoup ont à y dire ou à redire, et si une vive contestation ou une « résistance » est toujours à temps de surgir, de se jouer dans le domaine d'une infrapolitique (Scott, 1985), cette portée semble être quelque peu contenue par la réserve et le tact dont beaucoup savent faire preuve 140 , par ce qui confine dans une sorte d'anecdotique, dans le pli des confidences entre « connaissances », et qui est parfois passé sous silence 141 . Mais certainement aussi s'atténue-t-elle paradoxalement par les efforts pour contracter du lien, pour basculer rapidement sur un plan personnel (assez curieusement pensé comme sécurisant), Ces réseaux collusoires et critiques, on a pu les voir à l'oeuvre et les appréhender concernant l'inauguration du Parlement. Ainsi, l'annonce de l'événement a trouvé des répercussions du simple fait que, dans la cité

, De même, il a pu arriver que des dealers, toujours connus, donnent un « coup de main » pour décharger du matériel de l'utilitaire de tel artiste. Mais il ne s'agit pas d'un lien définitivement acquis ou assuré, pouvant s'agir dans le cas précédent de libérer rapidement le stationnement du point de deal. Même s'il est possible de sympathiser, Il en est ainsi lorsque les relais et réseaux associatifs deviennent des leviers pour organiser une journée portes ouvertes, des stages, mobiliser des « habitants », des « mamans

. Cela, concernant les rochers a l'entre e de la Cite , qui ne sont pas sans irriter. Mais cela peut tout autant concerner le banc qui, a notre connaissance, est « sympa » dans pour autant crouler sous les e loges

, Et ceci sans compter une fois encore sur la réserve dont peuvent faire l'objet les « réalisations » elles-mêmes, toujours à temps de disparaître et de faire partie du décor (de ce qui peut par exemple susciter des inquiétudes en lien avec une future et hypothétique dégradation), comme être réinvesties (banc, jeu pour les enfants, point de deal, réécriture mémorielle, marque spatial comme lieu-dit, etc.). En clair, il est toujours possible de voir une libération d'expérience à l'oeuvre. Mais il en va d'une libération sous des formes d'affleurements inattendus, On pourrait tre s bien s'en re fe rer ici aux travaux de Nina Eliasoph, 1998.

. Aussi and C. Dans-le-bain-quotidien-de-la, On le voit bien : pour y répondre, il ne saurait suffire de se borner au geste, ni à l'intention artistique ou de l'artiste, aux grandissements à l'oeuvre (ou de l'oeuvre) ; pas plus qu'aux projections, aux efforts faits pour captiver desdits « publics. » En entrant par le quotidien, en investissant l'espace public, en fléchant sur la fragilité du public, la piste suivie consiste à cibler les affleurements imprévus et inattendus qui peuvent émerger, jaillir et offrir des modes d'existence plus décalés aux réalisations. De ce que l'on pourrait dire, dans les termes de Simmel, comme s'intéresser aux « poussées vitales

. Des-«-poussees and . Vitales,

B. Un-autre-lundi-;-?-bibliographie and H. , Avec le mate riel, on s'installe alors a l'ombre un moment, sur le banc, pour attendre les enfants. Nous discutons un bref instant sur le programme de l'apre s-midi, lorsque deux gitanes, me re et fille (que j'ai croise es du regard en arrivant, alors qu'elles e taient installe es sur un banc plus bas) se pre sentent. « Oh Danielle ! »? Les dames expliquent venir voir le nouveau « banc » que, « paraît-il », « ils ont mis ». Elles s'approchent et finissent par s'installer face a nous. La discussion s'engage 142, toujours en de but d'apre s-midi? Apre s quelques pre paratifs dans le fond du jardin (tamisage de la terre dans la parcelle de die e aux enfants), vol.14, pp.239-247, 1967.

J. Bordreuil, M. Lussault, and S. Body-gendrot, La ville desserrée, Paquot, 2000.

, La ville et l'urbain. L'état des savoirs, La Découverte, pp.169-182

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I. Joseph and R. Castel, Le parler frais d'Erving Goffman, Éditions de Minuit, pp.277-300

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. E-n-g-u-i-s-e-d-e-c-o-n-c-lu-s-i-o-n, En reliant nos observations aux transformations re centes des mondes de l'art et de la culture (Fanny Broyelle), en faisant le lien avec les « mondes sociaux ordinaires » (Jean-Ste phane Borja), en replaçant nos questionnements en lien avec une ville en mutation et re novation (Marie Fillippi)

&. Aujourd and . Hui, « tous les travaux de sociode mographie des publics ou de sociologie compre hensive qui se sont succe de ont mis en e vidence le "plafond de verre" que constitue le "capital culturel" incorpore a l'individu qui acce de aux e quipements culturels ou a la culture en ge ne ral : poids du diplo me, poids de la cate gorie socioprofessionnelle

, 7 % de personnes vivant sous le seuil de pauvrete , soit 772 300 personnes en 2009, la re gion Provence-Alpes-Co te d' Azur est la 4e re gion la plus touche e par la pauvrete . Les familles monoparentales sont les plus expose es a la pauvrete . Les situations sont contraste es, allant de la pre carite a l'extre me pauvrete 155 . » Si l'on ajoute les donne es qui caracte risent Marseille me tropole et sa population, tous les indicateurs laissent penser que la question de l'accessibilite aux arts et a la culture se pose de manie re particulie rement difficile : « De nombreuses personnes a ge es, des jeunes plus en difficulte qu'ailleurs, un de ficit de cadres et une pre carite tre s pre sente caracte risent la population de ce territoire, les me mes facteurs pesant sur l'accession aux cursus scolaires les plus prestigieux culturellement 154

G. Hana, « Image de soi-image du visiteur et pratiques des musées d'art », Culture études, 3/ 2008 (n°3), pp.1-12

, Atlas social du DROS, 2013.

. «-marseille-provence-métropole and .. Précarité, de nombreux défis à relever