, on peut se demander si les navires d'Hatchepsout repartant vers l'Égypte n'étaient pas trop chargés. Quoi qu'il en soit, et même s'il ne faut pas confondre volume et poids, il est souvent arrivé que, pour des navires marchands, l'on ait sacrifié « quelquefois les qualités du navire à l'avantage d'un port considérable, p.68

J. Lecomte, Dictionnaire pittoresque de marine, p.208

L. Voir, . Basch, . Anchors, and . Egypt, Some Remarks on the Use of Stone Anchors and Percied Stones in Egypt, MaM 71/4, pp.219-227, 1985.

A. Nibbi and . An, Answer to Lucien Basch on Ancient Egyptian Sea-Going, Stone Anchors and Bread Offerings, vol.38, pp.37-62, 1997.

E. Galili, M. Artzy, J. Sharvit, R. Byblian, and E. Stone-anchors, The Red Sea in Pharaonic Times, New Finds from Israeli Coast », dans H. Tzalas (éd.), 4 th International Symposium on Ship Construction in Antiquity, vol.155, pp.87-103, 1991.

E. Nantet and «. L'épave-d'ulu-burun, Lading of the Late Bronze Age Ship at Uluburun, mémoire inédit soutenu à la Texas A&M University en mai, vol.64, p.75, 2003.

J. Gay, Six millénaires d'histoire des ancres, pp.52-53, 1997.

, on ne dispose pas de données spécifiques à ce propos, l'archéologie des sites portuaires pharaoniques de la mer Rouge n'en étant qu'à ses débuts. Il n'en reste pas moins qu'à Mersa Gaouasis ont été retrouvées 28 ancres 132 et au Ouâdi el Jarf, « une vingtaine d'ancres d'époque pharaonique sont encore immergées » 133 au pied de la jetée. Le fait qu'elles se concentrent dans une même zone laisse penser qu'elle proviennent du lest d'un même navire 134 . Il est donc difficile de croire que ce qui a été commun à toutes les marines de l

, Si l'on s'en tient à l'eau, le ravitaillement le long des côtes de la mer Rouge ne devait pas être aisé. Pour bien cerner ce problème, il faudrait tenter de localiser les aiguades où l'on devait pouvoir trouver de l'eau douce, À ce lest courant, il faut en ajouter un autre auquel on ne pense pas toujours : tout ce dont a besoin l'équipage pour vivre

J. Lecomte, Dictionnaire pittoresque de marine, p.208

, op. cit, p.618

. Ch, . Zazarro, A. Mohammed, and O. El-maguid, , p.88

P. Tallet, RdE, vol.64, p.195

. Ch and . Ward, Its average speed over six days was just above 6 knots, with speed bursts of 9 knots recorded. During the voyage, wind speed reached 25 knots and the swells climbed to 2.5-3.0 m, but the ship easily kept to its course and suffered no adverse effects ». On peut donc supposer que les performances des navires d'Hatchepsout ainsi reconstitués, c'est-à-dire faits pour les allures au portant -bien plus larges et au tirant-d'eau réduit -, avec des conditions de navigation similaires à celle décrites par Ch, « the ship outperformed all expectations and was simple and easy to sail and manoeuvre, vol.139

, Pourquoi un tel nombre ? La question mérite d'être posée car, dans un univers où l'eau douce est rare, on pourrait s'étonner de la présence d'un équipage aussi important à bord de navires dont la longueur était somme toute limitée. Il faut insister sur ce point. Si l'on reprend l'exemple dont il a été question plus haut, c'est-à-dire celui d'aiguades séparées l'une de l'autre par cinq jours de navigation, il fallait tous les cinq jours trouver dans un paysage totalement désertique, pour une escadre de cinq navires, Ces navires, on l'a vu, ont également été conçus, contrairement à ce que pensaient les concepteurs du Min of the Desert, pour se déplacer à la rame ou par l'utilisation conjointe des rames et de la voile

. Ch, . Ward, and . Ancient, The Red Sea in Pharaonic Times. Recent Discoveries along the Red Sea Coast, Egyptian Seafaring Ships. Archaeological and Experimental Evidence, vol.155, p.59, 2012.

, On sait, en effet, que sur les côtes de la mer Rouge l'eau est rare. Strabon écrit à propos de l'une des populations qui peuplent la côte du désert arabique au niveau de la Nubie, les Ichtyophages, mangeurs de poisson : « d'autres tribus, de celles qui habitent la partie de la côte où l'eau douce fait défaut, se déplacent tous les cinq jours au grand complet, avec femmes et enfants, et en poussant des cris d'allégresse remontent vers les puits et aiguades de l'intérieur ; puis, à peine arrivés, tous s'élancent vers l'eau, et courbés, penchés au-dessus comme des bestiaux, ils boivent, boivent, jusqu'à ce que leur ventre, tendu et ballonné, devienne aussi dur qu'une peau de tambour, après quoi ils regagnent comme ils peuvent le bord de la mer, La question du ravitaillement en eau douce est l'une des principales difficultés à résoudre pour comprendre les problèmes logistiques auxquels de telles expéditions étaient confrontées, p.370

J. Bruce, On pourrait se demander, pour en revenir au texte de Strabon, comment les Ichtyophages procédaient pour le transport de l'eau, lequel semble devoir s'effectuer tous les cinq jours. On songe évidemment à des récipients céramiques mais J. Bruce rapporte, toujours à propos des habitants de Dahalak, que les feuilles des palmiers doum leur permettaient de fabriquer des « paniers d'une beauté surprenante » et que ceux-ci étaient tressés si finement qu'ils pouvaient être gardés « plein d'eau pendant vingt-quatre heures de suite, sans qu'il s'en échappât une seule goutte, lors de son séjour dans l'archipel des Dahalak au XVIII e siècle, décrit une situation semblable pour certains des habitants de ces îles : « Dahalak n'a ni montagnes ni collines, & conséquemment point de source. Les citernes (qui reçoivent l'eau de pluie, p.49, 1790.