, Reste qu'il est cependant difficile d'en inférer la commission d'un délit de rébellion par les principaux promoteurs du proces indépendantiste dans la mesure où la violence, qui doit être constatée pour l'établir, demande à revêtir un caractère personnel et direct qui paraît faire quelque peu défaut en l'occurrence. Le juge Llarena a d'ailleurs conscience de la fragilité de son argumentation au soutien du délit de rébellion, puisqu'il envisage, à l'heure où nous écrivons cet édito, d'étendre les chefs d'accusation à l'encontre des chefs de file indépendantistes, Carles Puigdemont en tête, à d'autres délits : la sédition, la prévarication, l'organisation criminelle et la désobéissance (voir, « Llarena sopesa cambiar la rebelión de Puigdemont por sedición y añadirle 3 nuevos delitos, Le délit de sédition aurait ainsi vocation à remplacer celui de rébellion, p.9, 2018.

, plutôt que d'insister sur le terrain fragile, on le voit, de la rébellion. C'est d'autant plus vrai que la sédition constitue également un délit grave, pouvant entrainer une condamnation jusqu'à 15 ans de prison, contre ceux qui se soulèvent publiquement et tumultuariamente (avec vigueur, avec force) pour empêcher, par la force ou en dehors des voies légales, l'application des lois, l'exercice légitime de leurs fonctions et l'exécution de leurs accords par n'importe quels autorité, Sans doute aurait-il été plus sage -et beaucoup mieux assuré -que le juge Llarena limite son accusation à cette incrimination, le délit de sédition