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Article dans une revue Mètis. Anthropologie des mondes grecs anciens Année : 2013

Marchands et marchandes dans la société grecque classique

Résumé

Which was the place women held in the dynamics of exchange in Greek classical society, particularly in Athens? Based on literary and epigraphical data, this paper firstly underlines the boundaries, existing both in the Greek and the Roman world, between local and long distance trade. If the former (kapeleia, tenuis mercatura) was underrated, the latter (emporia, magna mercatura) was more appreciated as socially useful. Yet within this hierarchy of values, women were placed in a low position, as they managed a local trade limited to some specific goods (food, clothes…). On the other hand, the variety of women’s occupations shows that they were fully integrated in the Greek system of specialized urban labour, known at least since the fifth century B.C. Regarding the spatial organization of the Greek market, especially in Athens, the women probably gather in different spontaneous groups according to the nature of the goods they sell. In conclusion, the gender logic does not seem to directly influence the social representation of women involved in trade in the classic «polis». However, gender imposed constraints determine the women’s place within the context of a social hierarchy concerning men as well as women.
Quelle est la place des femmes marchandes dans la société grecque classique, notamment athénienne ? À partir des documents littéraires et épigraphiques, mon enquête souligne tout d’abord la démarcation sociale qui existe dans le monde grec — et romain aussi — entre le commerce local (kapêleia, tenuis mercatura) et les échanges sur la longue distance (emporia, magna mercatura) : si le premier est déprécié, le deuxième est considéré comme une pratique socialement utile. Dans cette échelle de valeurs, les femmes occupent un rang modeste, puisqu’elles gèrent un commerce local dans des domaines circonscrits (alimentation, vestiaire…). La variété des métiers montre par ailleurs l’intégration de ces figures féminines dans le monde du travail urbain spécialisé, connu à partir du Ve siècle. Quant aux espaces du commerce au féminin, l’organisation par secteurs du marché (notamment athénien), fait penser à des regroupements spontanés de femmes selon la nature des marchandises vendues. Pour conclure, les logiques du genre ne semblent pas influencer directement les représentations sociales des femmes marchandes dans la polis classique ; cependant, les contraintes imposées par le genre déterminent leur place à l’intérieur d’une hiérarchie sociale, appliquée aussi bien aux hommes qu’aux femmes.
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Dates et versions

halshs-02099796, version 1 (15-04-2019)

Identifiants

Citer

Maria Cecilia d'Ercole. Marchands et marchandes dans la société grecque classique. Mètis. Anthropologie des mondes grecs anciens, 2013, Des femmes en action. L'individu et la fonction en Grèce antique, Hors Série, pp.53-71. ⟨10.4000/books.editionsehess.2855⟩. ⟨halshs-02099796⟩
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Dernière date de mise à jour le 07/04/2024
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