!. Hélas and . Qu, es-tu maintenant, ô mon père ! Après un long silence. Être ou ne pas être

, Ah ! s'il m'était permis, pour t'aller retrouver, De briser le lien qui m'attache à la terre !

?. Mais, Quel est-il ce pays inconnu D'où pas un voyageur n'est encor revenu

.. .. Être-ou-ne-pas-Être, !. .. Mourir, and !. Dormir,

, Il en va tout autrement chez Aristide Hignard, où les séquences de mélodrame permettent un plus grand développement de la réflexion philosophique, ce qui est particulièrement sensible dans le traitement de ce monologue. (?) Hamlet -Mourir, dormir, voilà tout et pourtant Des douleurs dont la chair doit hériter pour vivre Et des transes du coeur, si la mort nous délivre, Que l'espoir est tentant ! Ophélie -Hamlet ? Hamlet -Mourir, dormir

, Que peut rêver l'esprit loin du corps emporté ?

H. Garal and H. ,

T. Ambroise, . Hamlet, and . Iii, , p.13

, L'influence anglaise sur le romantisme musical français, 2012.

L. Gaëlle, Shakespeare vu par les librettistes français au XIX e siècle : le cas des Hamlet d'Ambroise Thomas et d'Aristide Hignard. » 15 bruzanemediabase

, Par un fer aiguisé 22 ? (?)

, Hignard retravaille ici des fragments du texte shakespeariens : « To die, to sleep ; to sleep : perchance a dream » et ces deux vers, qui n'ont pas été repris dans le livret de Barbier et Carré : Th'oppressor's wrong, the proud man's contumely, The pangs of disprized love

, Hamlet sur la vanité de l'existence « n'ont plus lieu d'être, car le Hamlet philosophe ne fait pas véritablement partie du projet des librettistes ». Comme le fait remarquer Francis Guinle, celles-ci sont remplacées par « un monologue sur le sort d'Ophélie et les regrets d'Hamlet qui ne sait pas encore qu'elle est morte, Cette réflexion philosophique se prolonge dans la scène des fossoyeurs, tandis que chez Ambroise Thomas, les considérations d

U. Shakespeare-«-second-empire,

, Francis Guinle a ainsi montré comment Barbier et Carré retravaillent la scène de confrontation entre Hamlet et Gertrude de façon à la rendre audible aux spectateurs : « La décence ne permet pas aux librettistes l'évocation de la lubricité de Gertrude et de ses rapports incestueux avec Claudius 25 ». Il en va de même des chansons d'Ophélie, qui sont réécrites de telle façon qu'elles ne choquent pas le public bourgeois. Dans l'oeuvre d'Hignard, par exemple, Ophélie, délirante, quitte la scène en remettant l'âme d, L'adaptation de l'oeuvre proposée par les librettistes tend enfin à édulcorer certains passages du texte shakespearien, afin de ne pas heurter la sensibilité du public français de l'époque

, Mais c'est surtout le dénouement proposé par Barbier et Carré, où l'on assiste au rétablissement de l'ordre par le couronnement d'Hamlet, qui constitue un 22 GARAL et HIGNARD, p.13

, « Les injustices de l'oppresseur, le mépris de l'homme superbe, les tourments de l'amour dédaigné, la lenteur des lois, vol.1

«. Guinle, Hamlet à l'épreuve des librettistes

. Même-référence,

H. Garal and H. Iv, , p.20

, L'influence anglaise sur le romantisme musical français, 2012.

L. Gaëlle, Ce dénouement leur a certainement été suggéré par la pièce de Dumas et Meurice. En effet, dans cette version du drame, l'ombre apparaît à l'issue du duel opposant Hamlet et Laerte, selon le procédé du deus ex machina. Le spectre joue le rôle de justicier et prononce la sentence des différents personnages en des termes qui rappellent la scène du songe de Richard III : à Laerte, il dit « prie et meurs » ("pray and die"), à Gertrude « espère et meurs » ("hope and die"), à Claudius « désespère et meurs » ("despair and die") et à Hamlet "tu vivras, le cas des Hamlet d'Ambroise Thomas et d'Aristide Hignard. » 16 bruzanemediabase.com écart par rapport au texte source

, Je ne comprenais pas comment l'ombre qui fait le noeud du drame disparaissait au troisième acte pour ne plus reparaître. Non-seulement la chose n'était pas logique, mais encore, matériellement

. L'ombre and . La-justice-divine, ou tout au moins son fondé de pouvoir. Elle doit répartir les châtiments selon les crimes commis. Elle a imprimé le mouvement à la machine

L. Providence, qui souvent vacille comme la boussole, comme la boussole a son nord absolu, auquel elle doit fatalement revenir : L'équité. Or le dénouement de l

, Puis il donne sa version du dénouement, qu'il juge « meilleur que celui dont il a pris la place 28 ». Or, la dimension politique et restauratrice de ce dénouement est accentuée dans l'opéra d'Ambroise Thomas. Chez Dumas et Meurice, en effet, Hamlet continue à vivre mais il perçoit cela comme un « châtiment », tandis que chez Ambroise Thomas, des chants de gloire accompagnent la restauration du pouvoir : « Vis pour ton peuple, Hamlet ! C'est Dieu qui te fait roi !, En revanche, le dénouement d'Aristide Hignard renoue avec celui de Shakespeare : Hamlet meurt et donne sa voix à Fortinbras pour la

. Dans-son-essai-sur-le-romantisme, Claude Millet rappelle que les traductions, au XIX e siècle

L. Dumas and . Monte-cristo, Journal hebdomadaire de romans, d'histoire, de voyages et de poésie, 28 mai 1857, p.93

, Même réference, p.94

, est la révolte du peuple après la mort de Polonius, présente dans la pièce de Dumas et Meurice (Acte IV, scènes 4 et 5), ainsi que dans le drame lyrique d'Aristide Hignard, vol.20