, on embrasse la terre devant lui, dans l'autre, on est en contact avec lui (A. lopRieno, La Pensée et l'écriture. Pour une analyse sémiotique de la culture égyptienne, pp.13-30, 2001.

E. Blumenthal, , p.247

. Pyr, Spr. 205), §123a : jw nk~n Wnjs Mw.t, jw sn~n Wnjs ?ws.t (« Ounas a fait l'amour avec l'humidité

. Pyr, Spr. 373), p.656

, AEPT (Utt, vol.721, p.2242

«. Le-sens-«-joindre-»-dérive-de-sn and . Embrasser, qui par extension peut désigner l'acte de « se rapprocher de quelqu'un ». CT (Sp. 171) III, 43k-44a et CT (Sp. 559) VI, 160f-g, dans les deux cas il s'agit d'une expression sn j?mw.t (« joindre les rives ») pour exprimer la réunion de deux rives. Celle-ci est décrite d'une manière imagée grâce au verbe sn. Littéralement le verbe exprime qu'une rive « embrasse » l'autre, et donc qu'elles se rapprochent l'une de l'autre

. Sn, « vénérer ») est, soit une forme réduite de l'expression sn-t?, soit une utilisation imagée du verbe sn faisant allusion à l'expression sn-t?. CT (Sp. 892) VII, 103i et CT (Sp. 1004) VII, 221c, ASEg, vol.22, issue.10, 1914.

. Le-point-de-vue-négatif, La stèle de Sésostris III à Semna réunit les deux emplois de sf/sfn puisque le roi oppose la relation entretenue avec son peuple à celle entretenue avec ses ennemis : Berlin 1157 (K. setHe, Ägyptische Lesestücke zum Gebrauch im Akademischen Untericht, se montrer trop indulgent ») est discernable dans l'enseignement de Ptahhotep (r°, vol.422, pp.83-87, 1959.

. Jérusalem, , pp.34-35, 2006.

C. Je-remercie, Somaglino pour cette réflexion

N. , , p.67

, Il comptabilise 94 termes ; mais il faut retirer de cette liste tous les cas où F20, Nous renvoyons au TLA pour la liste des termes déterminés par ce signe : TLA, 2016.

, Pour ce sens de dp -prendre goût à, cf. AnLex. 79.3553. Il reste à comprendre les liens unissant D19 et A2. D'après O. Goldwasser, le signe A2 serait employé comme un classificateur taxonomique pour la catégorie

, Si nous poursuivons ce raisonnement, D19 devrait être un hyponyme de cette catégorie

. Fr, Kammerzell a récemment présenté une théorie plus avancée pour la classification verbale et prend en considération ces verbes : Fr. KaMMeRzell & E.S. linKe, « Egyptian classifiers at the interface of lexical semantics and pragmatics, LingAeg Studia Monographica, vol.15, pp.81-90, 2011.

, TLA

, Snw ne fait pas partie des champs lexicaux couverts par D19. Le signe est employé en référence à la racine sn sans pour autant devenir un phonogramme à part entière. Le déterminatif dépasse ici le seul plan graphémique sans pour autant devenir un morphème ni un déterminatif générique. D'autre part, si les déterminatifs expriment des classes fermées et organisées, pourquoi les scribes ne l'exprimeraient-ils pas systématiquement ? Ainsi, déterminatifs jouent en revanche un rôle essentiellement sur le plan graphique 144 . À cette réserve, O. Goldwasser a répondu que les déterminatifs doivent être considérés comme des classificateurs « graphémiques, vol.145

, Les phonogrammes ont, ainsi, été définis traditionnellement comme des signes qui n'entretenaient aucun rapport avec l'image du hiéroglyphe 147 . Or, c'est une approche réductrice : à titre d'exemple, le signe était utilisé en tant que phonogramme pour le bilitère s?, prenant en charge la structure consonantique du mot s? « le fils ». À première vue, aucun lien n'existe entre le signifiant canard et le signifié fils ; cependant, pour les Égyptiens, cette union devait pourtant être signifiante, comme l'illustre le remplacement du signe par le signe 148 . Le phonogramme est ici motivé graphiquement, ce qui s'oppose à la définition qui en avait été proposée 149 . Ce type de recherches a mis l'accent sur la conscience que les Égyptiens avaient du matériau formel de leur écriture et a permis d'introduire une notion, L'écriture égyptienne suit d'autres voies en prenant appui notamment sur la figurativité du signe hiéroglyphique. Ces dernières années, un certain nombre de recherches ont porté sur la valeur iconique des hiéroglyphes et permettent de rectifier l'approche d'O. Goldwasser, vol.146, p.238

O. Goldwasser and G. Dans, Goldemberg & A. Shisha-Halevy (éds.), Egyptian, Semitic and General Grammar, Workshop in Memory of H, J. Polotsky, issue.8-12, pp.20-21, 2001.

P. Vernus, O. Goldwasser, A. Loprieno, and L. , Cela est visible avec les recherches ayant pour objectif de dépasser la séparation entre l'analyse sémantique et phonétique des signes. Champollion avait établi que le principe de base de l'écriture égyptienne réside dans le double mode d'encodage des signes sur le plan sémantique et phonétique. Tout d'abord, les hiéroglyphes ont un rôle séman-tique grâce à leur matériau iconique (à savoir leur caractère figuratif). D'un autre côté, la lecture d'autres signes repose sur l'encodage phonétique. Dans ce cas de figure, leur forme est laissée de côté pour ne garder qu'une valeur phonétique tirée par rébus et n'entretient plus aucun lien avec son référent. Cependant cette approche suppose la séparation arbitraire des points de vue sémantiques et phonétiques

, Ce problème a été soulevé par A. Loprieno et P. Vernus dans deux articles récents : P. VeRnus, « Idéogramme et phonogramme à l'épreuve de la figurativité : les intermittences de l'homophonie, pp.237-249, 2002.

, Cette connivence entre les points de vue sémantique et phonétique s'observe aussi dans la définition des radicogrammes et des idéogrammes ; ils sont certes employés pour leur référent, mais ces deux types de signes ont aussi une fonction phonétique : tout idéogramme est associé à son schéma phonétique. Le signe n'a-t-il pas une valeur phonétique ?-t-p ? Cela a déjà été mis en relief par L. Depuydt qui a fait remarquer que les idéogrammes devaient être aussi définis comme des logogrammes : ce sont des signes qui représentent des idées (idéa)

P. Vernus, Les jeux d'écriture dans la civilisation pharaonique, vol.2, pp.21-32, 1981.

, De cette potentialité graphique découlent les évolutions postérieures de l'écriture égyptienne et tout particulièrement le ptolémaïque. En ce sens les déterminatifs pourraient participer des jeux graphiques, ou plutôt des processus de motivation graphique appliqués à l'ensemble du vocabulaire. Le terme « jeux » dénote un certain caractère ludique, proportionnel à la complexité du rapport cognitif unissant le mot et son déterminatif : plus ce lien est subtil, trop souvent laissée de côté, à savoir l'importance des jeux graphiques dans l'écriture égyptienne, vol.4, 2016.