Mauvaises filles en littérature de jeunesse. Education et rééducation en question(s)
Résumé
Choisir pour objet d’étude celles que l’on désigne comme « mauvaises filles » dans le champ du livre de jeunesse européen implique d’interroger une telle dénomination et son évolution depuis le XIXe siècle. Qu’est-ce qu’une « mauvaise fille », suivant les contextes, les auteurs, les œuvres ? Quel est le sens de cette stigmatisation ? Quelles en sont les conséquences ? Comment les représentations et stéréotypes de genre pèsent-ils sur cette désignation ? Si la qualification de « mauvaise fille » est envisagée à partir de la sexualité et de la déviance par les historiens et les sociologues, la littérature de jeunesse, historiquement éducative, propose différents modèles et contre-modèles à travers des catégories récurrentes de personnages : orphelins livrés aux aléas des mauvaises rencontres, enfants contraints par les lois familiales ou scolaires, ou « enfants terribles », toutes catégories qui se déclinent volontiers au féminin.
A partir du regard porté sur les « mauvaises filles » selon les époques et les présupposés idéologiques, se posent prioritairement des questions d’éducation et de rééducation. L’analyse comparative des représentations de la « mauvaise fille » en diachronie et en synchronie permet d’aborder les questions éducatives qui se posent dans les différents contextes historiques et géoculturels envisagés.
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