Decentralization: another way to think and plan our urban and rural environments, Keynote lecture,
Résumé
L’idée de décentralisation n’a cessé d’être revisitée au cours du XXe siècle, plus particulièrement dans les moments de crises – politique, économique, environnementale,
sociale, culturelle,… La décentralisation s’entend pour certains, au début du XXe siècle, comme le moyen de s’opposer aux effets dévastateurs de la métropolisation qui, depuis le dernier quart du XIXe siècle, ruine les ressources naturelles, les cultures et économies locales, uniformisant les modes de vie. Nombre des partisans de la décentralisation sont alors mobilisés par la volonté de lutter contre l’ordre établi et la conviction qu’une autre organisation spatiale, en phase avec la nouvelle société plus équitable à laquelle devait donner jour le monde « moderne » du XXe siècle, serait à même de modifier cet ordre des choses. Décentraliser revenait aussi, dans certains contextes, à adopter un mode de développement plus respectueux de l’environnement – de la Terre – et de l’Homme.
Pour cette raison, la pensée décentralisatrice ne peut être considérée uniquement sous l’angle d’une nouvelle réorganisation des diverses activités sur le sol ; elle constitue
également un nouvel ordre économique et social se voulant plus égalitaire, celui-ci étant désormais envisageable grâce au déploiement des techniques modernes (l’électricité, le téléphone, la motorisation, la radio, etc.).