Étude des particules apparentées aux vocatifs/exclamatifs yā et iyyā(k)
Résumé
L'arabe standard connaît différentes particules vocatives ou exclamatives servant à interpeller (yā, hayā, a-yā, ˀayyuhā) ou à mettre en garde (ˀiyyā-ka).
Dans les dialectes, yā/ya est la particule la plus fréquemment employée pour le vocatif et sa présence devant les termes d'adresse a été relevée à maintes reprises. Mais on relève aussi des attestations de yā/ya comme particule interrogative ou pseudo-interrogative ‘n'est-ce pas ?’, comme particule d'insistance ‘c'est... que’ ou comme marqueur de focus.
D'autres attestations de sens plus ou moins proches ont été relevées avec les formes yāk ou iyyāk, notamment au Maghreb.
Si l'on excepte la conjonction alternative yā ‘ou’ et yā... yā... ‘ou bien... ou bien...’, bien attestée mais vraisemblablement d'origine persane, les autres particules en (iy)yā(k) pourraient avoir un étymon, sinon identique, du moins proche. Mon article consiste, une fois les données réunies, à analyser la nature de ces relations et à préciser les chaînes de grammaticalisation.
Origine :
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