Réflexions sur l’usage des produits odoriférants dans les mosquées de l’époque classique au Proche-Orient - HAL Accéder directement au contenu
Article dans une revue Bulletin d'Etudes Orientales Année : 2015

Réflexions sur l’usage des produits odoriférants dans les mosquées de l’époque classique au Proche-Orient

Résumé

. لعبت الروائح العطرة دوراً كبيراً في الشعائر الدينية في المشرق العربي قبل وخلال الإسلام ، على الأقل حتى القرن السابع عشر ميلادي ، العطور والبخور لم تكن ّ دراسة للمصادر أظهرت أن ّ أن َبيد في الشعائر الدينية بالرغم ً مميزاً مستخدمة بشكل كبير في مساجد المشرق .لم يكن للعطور دورا ى الروائح العطرة ّ أو في حضور الخليفة .تتجل ،بّ أو التطي ، استخداماتها كتطهير النجاسة ٍ من قلة قلة ممارسة ّ بإمكانية استخدامها في الشعائر الدينية .إن ً في الإسلام برمزية قوية تجعلنا نعتقد نظريا لأن المساجد تكون في ، بات في الأبنية الدينية ّ الطقوس في المساجد لا تبرر عدم استخدام المطي سات. إن استخدام العطور المفرط لدى مسلمي القرون ّ مناسبات معينة المكان الأمثل لتجسيد المقد الأولى للإسلام أوحتى لدى الأديان الأخرى التي سبقت الإسلام قد يكون عاملا مؤثرا في قلة وجود الروائح العطرة في المساجد
Fragrances have played a major role in Near-East cults that were anterior or contemporary to Islam. However, an analysis of the sources available reveals that Near-Eastern mosques were not the place for a large diffusion of perfume or incense. Although perfumes are exceptionally used to purify a sullied place, they have no liturgical function. Yet, in Islam fragrances assume a symbolic power, which might have favoured their role in ceremonial. The low level of ritualization in mosques does not justify the exclusion of scented products inside the religious building since the mosques are, under some conditions, the place of a sacred staging. The profusion of perfumes in profane contexts in the Early Islam, as well as in other cults, could have limited the use of fragrances in the mosques.
Les fragrances ont joué un rôle majeur dans les cultes du Proche-Orient antérieurs ou contemporains de l'Islam. En revanche, une analyse des sources révèle que les mosquées proche-orientales ne sont pas, au moins jusqu'au xii e s., le lieu d'une diffusion importante de parfums ou d'encens. Bien qu'ils soient très exceptionnellement employés pour purifier une partie souillée de la mosquée, agrémenter l'ambiance ou participer de la mise en scène du pouvoir, ils n'y ont pas de fonction liturgique ou cultuelle. En islam, les fragrances revêtent pourtant une puissance symbolique significative qui aurait pu favoriser, théoriquement, leur usage cultuel. La faible ritualisation du culte dans les mosquées ne justifie pas l'exclusion des produits odoriférants de l'édifice religieux, puisque les mosquées sont, dans des cadres précis, le lieu privilégié d'une mise en scène du sacré. La profusion des parfums dans des contextes profanes aux premiers siècles de l'Islam, ainsi que dans les cultes en opposition desquels s'est en partie construite la nouvelle religion, pourrait être un facteur limitant l'usage des fragrances dans les mosquées.
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  • HAL Id : halshs-01986955 , version 1

Citer

Julie Bonnéric. Réflexions sur l’usage des produits odoriférants dans les mosquées de l’époque classique au Proche-Orient. Bulletin d'Etudes Orientales, 2015, Histoire et anthropologie des odeurs en terre d’Islam à l’époque médiévale, 64, pp.295-317. ⟨halshs-01986955⟩
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Dernière date de mise à jour le 20/04/2024
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