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Pré-publication, Document de travail Année : 2018

PASSAGE A L'ACTE

Résumé

This article reviews recent literature on the subject of deeds in the field of crime and terrorism. The concept of action proposed in the 1980s by situational crime prevention theory was based on an assumption of optimality: criminals proceed as best they can with the information at their disposal. As a result, it resulted in a prevention policy aiming to provide offenders with additional information that was supposed to deter them from taking action, such as the ostensible increase in the number of surveillance cameras. The development of behavioural sciences renders the optimality hypothesis largely obsolete, and suggests that a prevention policy should be based on the "cognitive biases" underlying the effective behaviour of offenders. On this basis, an "experimental" criminology can be developed that is better based on the available data. It remains to articulate, in these data, those resulting from the intuitive and direct experience of the police officers and those deposited in the large databases that record criminal acts. Arguments are given to rule out, in both criminology and medicine, the outright replacement of practitioners' intuitive knowledge by the use of Big Data and the idea of "continuous learning systems" is proposed and discussed in place of this substitution. Some conclusions have been drawn for the French situation in terms of security research.
L’article analyse la littérature récente relative au passage à l’acte dans le domaine du crime et du terrorisme. La conception du passage à l’acte proposée dans les années 1980 par la théorie situationnelle de la prévention du crime reposait sur une hypothèse d’optimalité : les criminels procèdent au mieux compte tenu des informations dont ils disposent. Elle avait pour conséquence une politique de prévention consistant à fournir aux délinquants un supplément d’informations supposées les dissuader de passer à l’acte, comme la multiplication ostensible des caméras de surveillance. Le développement des sciences du comportement rend l’hypothèse d’optimalité largement caduque, et suggère d’appuyer une politique de prévention sur les « biais cognitifs » sous-jacents au comportement effectif des délinquants. Sur cette base peut être développée une criminologie « expérimentale » mieux fondée sur les données disponibles. Reste alors à articuler, dans ces données, celles qui résultent de l’expérience intuitive et directe des policiers et celles qui sont déposées dans les larges bases qui enregistrent les actes délictuels. Des arguments sont donnés pour écarter, en criminologie comme en médecine, le remplacement pur et simple de la connaissance intuitive des praticiens par le recours à des Big Data et l’idée de « systèmes d’apprentissage continus » est proposée et discutée en lieu et place de cette substitution. Quelques conséquences en sont tirées pour la situation française en matière de recherche sur la sécurité.
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halshs-01976480, version 1 (27-04-2019)

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  • HAL Id : halshs-01976480 , version 1

Citer

Jacques Dubucs. PASSAGE A L'ACTE : ÉTAT DE LA RECHERCHE INTERNATIONALE. 2018. ⟨halshs-01976480⟩
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Dernière date de mise à jour le 20/04/2024
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