Histoire(s) d’une discrimination qui ne dit pas son nom : les afro-descendants dans la littérature uruguayenne contemporaine
Résumé
« Histoire(s) d'une discrimination qui ne dit pas son nom : les afro-descendants dans la littérature uruguayenne contemporaine » Raúl CAPLAN Université d'Angers 1 N°4, 2013 Editions du CRINI © e-crini, 2013 ISSN 1760-4753 « Histoire(s) d'une discrimination qui ne dit pas son nom : les afro-descendants dans la littérature uruguayenne contemporaine » Raúl CAPLAN Maître de Conférences, Université d'Angers, 3L.AM UPRES EA 4335 raul.caplan@univ-angers.fr Résumé : Cet article s'intéresse à un paradoxe : alors que l'identité nationale uruguayenne s'est construite autour de l'auto-représentation des Uruguayens comme des descendants d'européens, les composantes amérindienne, africaine et extra-européennes ont façonné de façon non négligeable cette identité. En ce qui concerne la culture afro-uruguayenne, le paradoxe est d'autant plus grand que les noirs sont une population globalement méprisée et minorée mais leurs apports à l'identité culturelle sont fondamentaux et reconnus comme tels, comme le montre le cas du candombe, musique et danse uruguayenne par excellence. La littérature a pu se saisir de ces paradoxes, les mettant en lumière ; elle a pu aussi parfois fournir quelques clés pour démonter des stéréotypes bien installés dans la langue et les pratiques culturelles des Uruguayens ; elle a pu enfin proposer quelques renversements féconds, comme nous tenterons de le montrer. Resumen : La escasa presencia de aborígenes en el territorio del actual Uruguay en el momento de la llegada de los conquistadores, el peso limitado de la esclavitud durante la etapa colonial y la importancia de la inmigración europea a fines del XIX-inicios del XX-favorecieron la elaboración de una representación del Uruguay como « país de inmigración », y la construcción de una identidad uruguaya « europea ». En lo que respecta a los afrodescendientes, se destaca una paradoja : la percepción generalizada y consensual de un país « blanco » coexiste con el reconocimiento de la impronta « afro » en la cultura del país (en particular en la cultura musical y « popular »). La visibilidad de los afrodescendientes y la importancia de la cultura afro-uruguaya comienzan a aparecer con mayor fuerza en las últimas décadas, tras el retorno a la democracia y la emergencia de reivindicaciones de grupos sometidos (como las mujeres, los homosexuales y los propios afrodescendientes). La literatura (como antes la pintura, piénsese en el caso ejemplar de Pedro Figari) contribuyó a su manera a dar una visibilidad a los negros uruguayos ; a través de tres calas que cubren más de 70 años de creación, este artículo observa las constantes y las mutaciones en la representación de los afro-uruguayos en la literatura.
Origine :
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