Traduttore, traditore ? Antoine Galland traducteur de l’arabe
Résumé
Se poser la question de savoir si Antoine Galland était un bon arabisant peut paraître incongru. Il semble suffire pour y répondre, d'évoquer la liste de ses œuvres, tant imprimées que manuscrites. Y abondent les traductions : au premier chef les Mille et une nuits, cela va sans dire, mais aussi bien le Coran. Par ailleurs une grammaire de l'arabe, bref des travaux tels qu'on pouvait les attendre de la part d'un professeur en langue arabe au Collège royal. A bon droit Galland traducteur a déjà fait l'objet d'études ou mises au point. Mais, à y regarder de plus près, on constate que toutes ces études, qui d'ailleurs ne traitent jamais que des seules Mille et une nuits, reposent sur un implicite jamais interrogé : une parfaite maîtrise de l'arabe de la part de notre orientaliste.
Cet article se propose d'étudier la maîtrise de l'arabe par Galland à partir des deux manuscrits autographes conservés à la BnF. ce qui permet une confrontation immédiate et indiscutable d’un texte arabe parfaitement identifié avec une traduction de Galland.
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