Réciprocité productivo-résidentielle entre les métropoles et leur hinterland - HAL Accéder directement au contenu
Chapitre d'ouvrage Année : 2018

Réciprocité productivo-résidentielle entre les métropoles et leur hinterland

Résumé

La notion d'économie « résidentielle » est apparue au cours des années 2000 en France pour qualifier les moteurs non productifs du développement local (Davezies, 2008 ; Talandier, Davezies, 2009). Si cette notion est souvent sujet de controverse, force est de constater qu'aujourd'hui, la plupart des experts, acteurs, chercheurs qui s'intéressent au développement économique des territoires ont pris conscience de l'enjeu de ces processus de développement territorialisés. Comme tout processus, ils s'accompagnent d'effets positifs et négatifs pour les populations. Puissant moteur de développement pour des espaces en marge des dynamiques métropolitaines, amortisseur des chocs conjoncturels d'une économie mondialisée, l'économie résidentielle peut aussi générer et entretenir de fortes disparités sociales, s'accompagner de pression foncière, environnementale, favoriser l'émergence d'emplois peu stables, partiels, peu rémunérés. Par ailleurs, il ne peut y avoir d'économie résidentielle sans économie productive, puisque l'économie résidentielle d'un territoire repose sur des richesses extérieures que capte ce territoire. L'économie résidentielle révèle ces liens de « dépendance » entre les processus résidentiels et les processus productifs. Face, d'un côté, au dynamisme de certains territoires résidentiels y compris durant la crise économique de 2008, et aux difficultés que connaissent la plupart des territoires productifs de l'autre, on peut se demander si le succès des premiers ne se fait pas au détriment du malheur des seconds. La question posée est de savoir si derrière ces oppositions binaires entre « économie et territoires productifs » et « économie et territoires résidentiels » ne se profilent pas des systèmes territoriaux « productivo-résidentiels » intégrant les différentes fonctions territoriales (production, logement, loisirs, retraite, ...). Ce seraient moins les oppositions que les interactions entre les différents types de territoires qui caractériseraient le fonctionnement en système de notre territoire national. Cette hypothèse d'interaction entre économie résidentielle et économie productive suggère l'existence d'une relation non pas univoque, mais réciproque. Il n’y aurait pas « parasitage » du résidentiel sur le productif, mais synergie « productivo-résidentielle » positive. Cette synergie se jouerait au sein de systèmes productivo-résidentiels (SPR) qu’un travail publié en 2014 et résumé dans les pages qui suivent a permis de définir, caractériser et évaluerréciproque. Il n’y aurait pas « parasitage » du résidentiel sur le productif, mais synergie « productivo-résidentielle » positive.
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halshs-01958471, version 1 (18-12-2018)

Identifiants

  • HAL Id : halshs-01958471 , version 1

Citer

Magali Talandier. Réciprocité productivo-résidentielle entre les métropoles et leur hinterland. Maxime Huré, Max Rousseau, Vincent Béal, Sébastien Gardon, Marie-Clotilde Meillerand. (Re)penser les politiques urbaines - Retour sur vingt ans d’action publique dans les villes françaises (1995-2015), 238, Editions du PUCA, 2018, Recherche, 978-2-11-138164-3. ⟨halshs-01958471⟩
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Dernière date de mise à jour le 21/04/2024
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