, « Les finances publiques : bilan et perspectives

, 11 = Choix I, p.458

. Synthèse, Les confédérations de cités ou koina, si elles ne sont pas traitées en tant que telles, sont toutefois largement évoquées au fil des pages à travers les sources s'y rapportant. Pour une étude spécifique des ressources économiques et financières de ces confédérations, voir désormais E. mackil, Creating a Common Polity. Religion, Economy, and Politics in the Making of the Greek Koinon, pp.237-325, 2013.

F. Lefèvre and W. Pillot, Sur les sources d'époque impériale, cf. V. chankoWski, « L'apport des sources d'époque impériale à la connaissance des finances des cités grecques, 27. Voir depuis M. B. hatzopoulos, « The Athenian Standards Decree : The Aphytis Fragments, vol.128, pp.235-269, 2013.

P. J. Rhodes, « The Organization of Athenian Public Finance, vol.60, pp.203-231, 2013.

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J. D. Sosin, « Tax Exemption and Athenian Imperial Politics : The Case of Chalcis, TAPhA, vol.144, pp.263-306, 2014.

E. E. Cohen and . Maritime, fourth-century Athens » dans A. P. matthaiou, N. papazarkadas dir., ???? : Studies in honor of Ronald S. Stroud, vol.2, pp.393-424, 2015.

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V. Voir-aussi, D. Chankowski-;-v.-chankowski, and . Dir, Cf. Le mouvement de l'anthropologie historique, Nouvelles recherches sur les comptes des hiéropes de Délos : des archives de l'intendance sacrée au, vol.II, pp.339-494, 2013.

». Greeks, . La-réponse-de-n.-loraux, N. Éloge-de-l'anachronisme-en-histoire-»-dans-les-voies-traversières-de, and . Loraux, avec en particulier l'étude sur la fiscalité grecque proposée par V. chankoWski, « Les catégories, et plus récemment le point dans C. péBarthe, « L'inquiétante familiarité ou comment tenir les anciens Grecs à distance », Essais. Revue Interdisciplinaire d'Humanités, hors série, vol.27, pp.179-200, 1993.

L. , Sur cette distinction, voir la mise au point dans P, Les ressources financières des cités et des sanctuaires grecs : questions de terminologie et de classement, vol.82, pp.14-18, 1976.

, Str. 13.3.6 [C 622] : ????????? ?' ??? ??????????? ? ???? ???? ???????? ????, ?? ????? ?????, ?????, ??? ??????????? ?????? ??????? ??? ??????? ???????? ??? ??????? ?? ????, ???????? ?' ??? ????????? ??? ???????? ?????? ? ?????? 69. Ps-Arist., Oec., 2.2.21a [1350 a 6-11] : ???????? ?? ?? ??? ??? ??????? ??? ??? ????? ????? ?????? ?????????????? [???????] ??? ????????? ??? ??????, ?? ?? ??? ??? ??? ??? ?????? ???? ??? ????????, ???´????????? ???´????????? ???? ??????? · 70. Cf. supra n. 69. 71. ID 290, l. 28 : ??? ???? ???? ???????· ???' ???????????? ??? ????? ??? ?? ???, IG XI 2 161 A, l. 74 : ????? ?? ????? ??? ??????? ·í €íµ‚í €íµ‚í €íµ‚í €íµ‚????· 66. IG XI 2 165, l. 48 : ?? ?? ?? ?? ??? ????? í €íµƒ?, vol.68, pp.543-565, 2008.

. Synthèse, Elle propose notamment une recension de toutes les mentions d'ateleia relevées dans les sources épigraphiques et littéraires. 86. Synthèse, p. 105. Il rejette toutefois l'hypothèse avancée par A. Bresson selon laquelle les citoyens n'auraient accordé aux étrangers que les privilèges dont ils auraient joui eux-mêmes. Dans cette perspective, lorsqu'une exemption à titre commercial, et non personnel, était attribuée dans une cité à un étranger, alors cela aurait signifié que les citoyens en étaient eux-mêmes exempts, S'il a raison de souligner le manque d'« une bonne étude d'ensemble qui exploiterait toute la documentation épigraphique » sur le sujet, il faut signaler tout de même l'existence d'une thèse restée inédite, J.-M. rouBineau, vol.II, pp.76-83, 2001.

L. Cependant, Migeotte ne réfute pas directement les arguments proposés et ne revient pas sur cette hypothèse, contrairement à ce qu'il annonce (Synthèse, p. 104, n. 274). Le qualificatif d'« insoutenable » qu'il emploie nous paraît donc quelque peu excessif. Il faudrait reprendre minutieusement les éléments, ce que nous ne pouvons faire ici. En attendant, nous pensons que la question soulevée par A

À. Téos, 470-460, Nomima I, 104 A) ou Chersonèse (c. 300, IOSPE I 2 , 401)

, Méthoné dans les détroits de Byzance, alors contrôlés par Athènes (428/7 ou 426/5, IG I 3 , 61), traité d'isopolitie entre Arkadès et Hiérapytna (c. 227-221

;. Antiochos and A. J. Jos, On retrouve des dispositions du même ordre à Érétrie, au profit de Chairéphanès (c. 320, IG XII 9, 191A), mais elles sont ici propres à cet entrepreneur qui a visiblement habilement négocié son contrat, 99. IG XII, vol.12, pp.297-288

I. Milet, , vol.3, p.37

. Antiochos-iii-en-faveur-d'héraclée-du-latmos, Ils pouvaient aussi recourir aux licences ou interdictions de commercer pour favoriser leurs productions, vol.18, pp.421-470, 1988.

V. I. Milet, , vol.3, pp.167-160

L. 'économie and O. C. , Il nuançait toutefois cette idée en admettant des effets évidents de l'exemption fiscale sur le commerce (p. 132) et en y voyant parfois une intention économique plus forte. « elles ne constituaient certainement pas ce que nous appelons aujourd'hui une 'politique économique'. En effet, elles étaient conformes aux valeurs de l'époque : les Grecs, p.46

, Leurs motivations étaient donc complexes et souvent influencées, vol.107

, Pébarthe sur le sujet de l'oikonomia et de la notion de champ-économique, politique et philosophique 108. Ce dernier conclut que le débat « autour de l'oikonomia, c'est-à-dire la capacité à produire des richesses, [?] est un débat politique tout autant qu'un débat économique. Peut-être alors faut-il considérer la focalisation de la recherche en histoire ancienne sur l'émergence ou l'existence d'un champ économique dans le monde grec comme la manifestation, au sein du champ scientifique, de l'illusio propre au champ économique actuel, de cette 'croyance fondamentale dans la valeur des enjeux et dans le jeu lui-même' en l'occurrence économiques, Ici se pose la question du champ économique, qui soulève un débat complexe que nous ne pouvons exposer ici. Nous renvoyons toutefois aux réflexions enrichissantes menées par C

, = Choix II, n o 66. 105. Synthèse, p. 118. 106. Ibid. 107. cf. « Les interventions des cités grecques? », op. cit. Voir aussi id., « Les cités grecques : une économie à plusieurs niveaux » dans Y. roman, J. dalaison dir., L'économie antique, une économie de marché ?, 108. c. péBarthe, « Oikonomia, entre champ économique, champ politique et champ philosophique en Grèce ancienne. Méditations bourdeusiennes sur l'Économique de Xénophon, vol.II, pp.81-82, 2000.

. Dans-cette-perspective, Chaque décision avait des dimensions et des objectifs multiples. D'ailleurs, Critobule dans l'Économique de Xénophon, définit l'oikonomos comme « celui qui est capable d'administrer tout oikos » 110 , entendu comme patrimoine (foncier, mobilier, pécuniaire), il nous semble vain de chercher à qualifier si les mesures d'exemptions fiscales relevaient plutôt d'un objectif politique ou économique au sens large

L. Dans-son-introduction, Migeotte évacue les débats anciens-la controverse primitivisme/ modernisme 111-ou très actuels-le néo-institutionnalisme 112-qui agitent la sphère des historiens de l'histoire économique antique. S'il admet l'utilité de ces « modèles empruntés à d'autres disciplines ou à d'autres époques de l'histoire », car ils permettent « de poser de bonnes questions », il revendique cependant « la méthode éprouvée par une longue tradition [?] : partir constamment des témoignages anciens, les analyser de manière attentive en les citant aussi fréquemment que possible et s'appuyer sur eux pour dégager

, La mise de côté des modèles théoriques est un trait récurrent de l'oeuvre de L. Migeotte. Ainsi dans son manuel sur L'économie des cités grecques, qui ne se voulait certes qu'une introduction et non une synthèse d'envergure, il avançait déjà l'argument d'un « effet réducteur qui fige trop souvent le passé dans un tableau adapté seulement à une, Il éviterait ainsi les écueils de telles démarches, « négliger la diversité ou les contradictions des témoignages, vol.113

C. Pébarthe, . Oikonomia, ». Entre-champ-Économique?, and O. C. , », op. cit. = Choix I, n o 35. 112. Sur ce sujet, cf. J. maucourant, « Le défi de la "new economic history" : le cas des économies non modernes, Le néoinstitutionnalisme à l'épreuve de quelques faits historiques, vol.111, pp.194-206, 1997.

R. , Knights Who Say NIE. Can Neo-Institutional Economics Live up to Its Expectation in Ancient History Research ? » dans P. erdkamp, K. VerBoven dir., Structure and Performance in the Roman Economy. Models, Methods and Case Studies, vol.20, pp.345-357, 2015.

, « Les finances des cités grecques un an plus tard, pp.478-481

, Mais l'idée sous-jacente derrière son propre choix méthodologique, celui d'une démarche inductive tendant à l'objectivité, vision d'un historien qui aborderait les documents sans idées préconçues 116 , est tout simplement impossible à tenir. Comme l'explique H.-I. Marrou dans sa réflexion De la connaissance historique, « l'historien ne peut appréhender quoi que ce soit du passé, fût-ce le 'fait' le plus élémentaire, le plus simple, le plus objectif [?] sans le 'qualifier, Il est vrai que les biais qu'il pointe sont possibles, vol.117

, Il lui faut alors pratiquer une forme « d'ascèse » pour se « dépouiller peu à peu de ses préjugés

«. [?]-l'universalité-ou and L. Généralité, la validité des concepts mis en oeuvre par l'histoire sont bien, il ne faut pas dire relatifs, mais dépendants, non pas à proprement parler de la personnalité de l'historien, de sa mentalité, de son temps, mais bien de la vérité de la philosophie, implicite et, il faut le souhaiter, explicite, vol.120

L. Ainsi and . Migeotte, plutôt que directe : « s'ils ont appliqué des principes en la matière, ce furent d'abord, me semble-t-il, ceux de l'équité et l'efficacité, car la fiscalité indirecte, en se répercutant sur les prix de détail, frappait toute la population et répartissait le fardeau sur le plus grand nombre, alors que l'impôt foncier et immobilier pesait avant tout sur les citoyens » 121. Un moderne ne pourrait que souscrire à ces idées, mais les sources ne permettent pas de savoir si un impôt indirect était considéré par les Grecs comme plus équitable ou plus efficace qu'un impôt direct, d'autant que, comme nous l'avons montré plus haut, les Grecs ne réfléchissaient pas en ces termes 122. 116. Idée que l'on retrouve chez d'autres historiens, par exemple dans une introduction méthodologique que propose L. Graslin-Thomé : « La démarche, pp.146-147, 1975.

. .. «-taxation-directe, , vol.122, p.8

, Que l'on y adhère ou non toutefois, le modèle théorique a le mérite d'être clairement explicité dès le début de l'ouvrage et permet ainsi au lecteur de se plonger dans l'analyse en toute transparence. Cela implique également, comme le fait A. Bresson, d'utiliser le modèle dans son ensemble, d'en maîtriser les tenants et les aboutissants conceptuels et de ne pas recourir seulement à une partie des concepts, sous prétexte qu'ils faciliteraient l'analyse voulue. Pour revenir à L. Migeotte, sa synthèse adopte une approche résolument institutionnaliste, puisqu'elle s'attache principalement à décrire le fonctionnement des institutions financières et leur évolution. L'ampleur déjà conséquente de l'ouvrage et son angle d'approche expliquent qu'il n'analyse que rapidement les liens entre économie et finances. Il laisse ainsi le champ ouvert à de nombreux questionnements économiques, que sa synthèse facilite désormais. Si la démarche d'A. Bresson est totalement opposée à celle de L. Migeotte, il ne s'agit toutefois pas de chercher une voie moyenne entre les deux. Il convient désormais de mener une réflexion méthodologique et épistémologique permettant de faire une histoire économique de l'Antiquité qui ne s'enferme pas dans les seuls faits économiques, Arrêtons-nous maintenant sur la tendance actuelle forte des historiens de l'économie antique à utiliser les théories néo-institutionnalistes 123. Il est important de rappeler que leur usage doit être fait en connaissance de cause et nécessite d'adhérer à l'ensemble du modèle sur lequel elles s'appuient. L'un des principaux aspects de ce modèle réside dans l'acceptation de l'existence d'un homo economicus dès l, 2013.

D. W. Jones-;-d.-p.-kehoe, D. M. .-ratzan, and U. Yiftach-dir, The Making of the Ancient Greek Economy, op. cit. 124. Sur toutes ces notions, 2014.

A. Bresson, , 2007.

. Dans-cette-perspective, plusieurs chercheurs invitent à un retour à la démarche webérienne, en particulier la connexion du fait étudié avec le monde social qui le produit, cf. F. chazel, « Observations d'un "profane" sur une réception singulière, celle de Weber "historien" de l'Antiquité », Trivium. Revue franco-allemande de sciences humaines et sociales-Deutsch-französische, Zeitschrift für Geistes-und Sozialwissenschaften, vol.24, 2016.

H. Sur-cette-réception-de-weber, M. I. Bruhns, . Finley, and . De, Pour conclure, l'ouvrage de L. Migeotte dégage des perspectives très stimulantes. Il ouvre la voie à de nouvelles investigations que ce soit dans l'histoire des institutions ou l'histoire économique. Il constitue désormais un outil précieux et sans égal, que tout chercheur intéressé par ces questions devra lire, méditer, prolonger, discuter, contredire. Corrections : L'article d'U. fantasia de 2009, « I magistrati dell' agora nelle città greche di età classica ed ellenistica », cité p. 692 de la bibliographie, », Anabases, vol.19, pp.31-56, 2012.