Rouelle, un vrai-faux anti-newtonien
Résumé
On a coutume de présenter Guillaume-François Rouelle comme un farouche opposant au newtonianisme. Pour le condamner au tribunal newtonien, les pièces du dossier à charge proviennent uniquement des écrits de ses élèves, ou si cela ne suffisait pas, de ceux de sympathisants. Cet article essaie de montrer que, loin d’être aussi facilement décidable, la question d’un éventuel anti-newtonianisme – de même que si l’on adopte la position contraire, d’une adhésion aux idées newtoniennes de la nature – chez Rouelle ne peut en réalité relever d’une prise de position personnelle de sa part, mais dépend largement de la particularité de la chimie dans le champ des savoirs scientifiques au XVIIIe siècle.
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