De la linéarisation marquée à la cohérence du discours: l’après-dernière position (Nachfeld) en allemand contemporain
Résumé
À l’inverse de « l’attaque » de l’énoncé allemand, la clôture de l’énoncé, i.e. la périphérie droite, présente encore de nombreux phénomènes susceptibles d’être explorés. Parmi les laissés-pour-compte de la syntaxe allemande figure l’occupation de l’après-dernière position (Nachfeld) par un constituant sans verbe. La linéarisation de l’énoncé ainsi agencé relève du type « marqué ». Située à l’extrême fin de l’énoncé verbal, l’après-dernière position −¬ une position structurellement facul¬tative au niveau de l’énoncé − est fréquemment exploitée dans les discours politiques, à mi-chemin entre oral et écrit. À quelle(s) fin(s) le locuteur retarde-t-il l’apparition d’une information au poids communicatif important dans la dynamique textuelle ? Quels sont les enjeux de l’occupation de l’après-dernière position dans les discours politiques ? À l’interface entre syntaxe et pragmatique lato sensu, cette analyse empirique vise à mettre en évidence la participation des constituants post-derniers à la structuration, et par-delà, à la cohérence du discours.