, Avant de planter une vigne à exploiter, elle doit être élevée en pépinière

, futur vignoble : pente de collines, terrain sec ou très humide. Les avis entre les auteurs latins-de Caton

.. Palladius, . Op, and . Agr, III)-diffèrent sur cette question. Mais le conseil d'une transplantation des jeunes plants vers leur terrain définitif prévaut chez les auteurs antérieurs comme le Grec Théophraste (IV e siècle av

L. Le-tilleul, . Charme, and . Le-chêne, Si cet auteur considère que l'orme est à mettre au premier rang de tous les arbres, Columelle lui préfère le peuplier et cite l'orme en second choix puis le frêne. Il recommande aussi les ornes (Fraxinus ornus L.), « frênes sauvages », plus adaptés pour les terrains « âpres et assoiffés » et qui « fournissent un feuillard » volontiers plus recherché par les chèvres et les moutons (De Arb., XVI, 1 & 2, p. 64). Palladius cite le peuplier et l'orme mais aussi le frêne pour les endroits accidentés, Des tailles précises sont indiquées pour contrôler la densité des feuillages et éviter les ombres trop épaisses et pour leur donner une hauteur et une allure appropriées. Ils sont mariés à la vigne la sixième année, p.115

, A côté de ces essences utilisées comme support vif, d'autres sont plantées pour produire des tuteurs, des liens et des jougs (tableau 5). Les terrains humides sont loin d'être dédaignés puisqu'en premier choix on y cultivait l'osier blanc ou saule des vanniers (Salix viminalis L.) pour les ligatures les meilleures et le saule à perche 8 pour les jougs. Le roseau 9 , le « plus utile des végétaux aquatiques », était aussi planté après préparation du sol à la double bêche, et servait à soutenir les vignes nouvelles, avant qu'elles ne reçoivent l'échalas, et les vignes rampantes, L'humidité de certaines régions d'Italie comme la Vénétie, incite à planter du saule, adapté à ces terrains marécageux, pp.156-157

L. Pour-les-Échalas and . Châtaignier, Pline l'Ancien cite d'autres essences propres à fournir les tuteurs qui permettent cette forme de conduite : chêne rouvre (Quercus petrae [Mattus] Liebl.), olivier, aubour (Laburnum anagyroides subsp. anagyroides = Cytisus laburnum L.). Le chêne farnetto (Quercus farnetto Ten.), spécifique à l'Italie méridionale, rejette vite et densément après les coupes et pourrit le moins. Il énumère ensuite le frêne, le laurier, le pêcher, le noisetier et le pommier, moins appréciés en raison de leur faible résistance à l'humidité. Le sureau, le genévrier et le cyprès d'Italie (Cupressus sempervirens L.) fournissaient aussi de bons supports (HN, XVII, notes 151 et 174 de J. André, p.159

, ces formations ont probablement laissé des traces à l'image des vestiges que découvre l'archéologie préventive. Pour ces plantations, le choix des essences tenait, semble-t-il, autant au souci de maîtriser la nature du sol en adaptant les espèces qu'à la possibilité de nourrir un bétail. Si la viti-viniculture a été un des objectifs de ces aménagements de bois artificiels, l'intérêt pastoral de telles formations était aussi recherché. Dès lors, nous mesurons à quel point le milieu sauvage est ici intégré, recréé, Complants de vignobles ou bois de taillis conduits en véritables cultures (préparation et entretien du sol, préparation et alignement des fosses de plantations avec des outils à bras : bêche, houe)

, Le saule que cite Pline est donné comme Salix viminaliset est nommé par la nomenclature botanique saule vert et non saule blanc comme il est proposé dans la traduction française de J. André (HN, livre XVII, note 141, p.156

. Figueiral, Steud.) attestés dans le site romain viticole du Gasquinoy à Béziers (Hérault) éclairent peut-être cette technique de culture de la vigne en Italie romaine, décrite par Pline et les autres auteurs, Une des hypothèses avancées dans l'article, 2010.