Logique d’échanges dans l’État Ouzbek post‑soviétique - HAL-SHS - Sciences de l'Homme et de la Société Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Journal des anthropologues Année : 2003

The Logic of Exchanges in the Post-Soviet Uzbek State

Logique d’échanges dans l’État Ouzbek post‑soviétique

Résumé

Uzbekistan, a former Muslim Republic of the Soviet Union, remains strongly marked by the legacy of the previous political system. The State continues to exercise a key regulatory role in the social and economic spheres. In a system where there is no distinction between administrative and political mandates, state employees (fonctionnaires) play the role of intermediaries between citizens and access to resources which are under strict State control. How does one become a state employee? The selection of those with power rests initially on the acquisition of local legitimacy which is earned through a system of gifts and counter-gifts. The possibility of getting into a training institution in order to accede to the highest national responsibilities is conditional on the constitution of a local solidarity network. At the national level, region factions contest and share out the different State institutions. Having a regional legitimacy, state employees maintain clientelist relations with those coming from their regions in order to give them temporary access to or favour their integration (as a state employee) within the State. This illustrates the specific logic of power relations and the particular nature of the State. In addition, in the context of an openness towards the outside world, the numerous aid projects are becoming stakes in the struggle between regional factions.
L’Ouzbékistan, ancienne République musulmane d’Union Soviétique reste fortement marquée par l’héritage du précédent système politique. L’État continue d’exercer un rôle primordial de régulateur social et économique. Dans un système où il n’y a pas de distinction entre mandat administratif et politique, les fonctionnaires jouent un rôle d’intermédiaire entre les citoyens et l’accès aux ressources, étroitement sous contrôle de l’État. Comment devient-on fonctionnaire ? La logique de sélection des hommes qui ont du pouvoir repose dans un premier temps sur l’acquisition d’une légitimité locale qui se mérite à travers un système de dons et contre‑dons. La constitution d’un réseau de solidarité local conditionne la possibilité d’intégrer une institution de formation pour accéder aux plus hautes responsabilités nationales. Au niveau national, les factions régionales se disputent et se répartissent les différentes institutions de l’État. Les fonctionnaires, ayant une légitimité régionale entretiennent alors des relations clientélistes avec les ressortissants de leur régions pour leur donner un accès temporaire ou favoriser leur intégration (comme fonctionnaire) à l’intérieur de l’État. Une logique spécifique des relations de pouvoir ainsi qu’une nature particulière de l’État apparaissent alors. De plus, dans un contexte d’ouverture vers l’extérieur, les multiples projets de coopération deviennent des enjeux dans la lutte entre factions régionales.
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Citer

Boris Pétric. Logique d’échanges dans l’État Ouzbek post‑soviétique : Factions, protection et nouvelles résistances. Journal des anthropologues, 2003, Actualité politique dans l’étude des sociétés contemporaines, 92-93, pp.189 - 203. ⟨10.4000/jda.2125⟩. ⟨halshs-01848881⟩
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