L'école, point de fuite ou point d'ancrage ? Être parent d'élève dans l'hypercentre populaire de Marseille
Résumé
This Master’s thesis is a reflection on the relation between forty-odd parents – showing very different social and cultural characteristics – and their children’s school, in a disadvantaged area: the very centre of Marseilles, where politics have been trying to launch a gentrification process for many years. Multiple sociology and geography studies have focused on some up and middle-class parents’ residential strategies, implemented in order to grant their children a better education in a school they consider as being better. Can other parents resort to these strategies? Furthermore, should one not wonder how school can influence these residential paths in other ways? This work shows that school can indeed represent an important resource for some – very diverse – parents, who sometimes take school as a reason to settle in the disadvantaged area they live in.
Ce mémoire interroge le rapport qu’une quarantaine de parents d’élèves aux profils socio- culturels hétérogènes entretiennent avec l’école de leurs enfants dans l’hypercentre de Marseille – un quartier populaire qui fait l’objet de politiques volontaristes de gentrification depuis de nombreuses années. Plusieurs travaux de géographie scolaire et de sociologie de l’éducation s’intéressent aux stratégies résidentielles mises en place par certains parents issus de milieux favorisés pour garantir à leur(s) enfant(s) une scolarité dans un établissement qu’ils considèrent comme meilleur : ces stratégies sont-elles réservées aux classes moyennes et supérieures ? En outre, l’école ne peut-elle pas influencer la mobilité, ou l’immobilité résidentielle des parents d’autres manières ? Ce travail montre en effet que l’école peut constituer une ressource non négligeable pour des parents d’élèves très différents, qui y voient parfois jusqu’à une raison de s’ancrer dans le quartier populaire qu’ils habitent.
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