Faut-il compter ou ignorer les occurrences de « ce » dans les chaînes de coréférences ?

Frédéric Landragin (1) , Marine Delaborde (1)

1 Lattice - Lattice - Langues, Textes, Traitements informatiques, Cognition - UMR 8094

Dans le contexte de l’analyse d’un corpus annoté en expressions référentielles et en chaînes de coréférences, nous nous intéressons aux occurrences de « ce » et à leurs rôles – référentiels, discursifs, cognitifs – à l’intérieur même de ces structures que sont les chaînes. Dans la mesure où nous relevons et étudions dans un corpus de petite taille (4 extraits d’environ 10.000 mots chacun) toutes les occurrences de « ce » et « c’ », cette étude relève de la linguistique de corpus, tout en restant pour l’instant uniquement qualitative. D’un point de vue théorique, nous distinguons deux types d’élément de chaîne : les « maillons forts », expressions référentielles qui opèrent un accès au référent extralinguistique, et les « maillons faibles », indices morphologiques ou morphosyntaxiques (sujets zéro, par exemple) qui ne réfèrent pas mais contribuent malgré tout au rappel cognitif du référent, et de ce fait participent – de façon moindre – aux chaînes de coréférences. Nous faisons ainsi une revue des arguments qui incitent à considérer « ce » comme un maillon fort ou comme un maillon faible.

Mots clés: Annotation de corpus écrit; Coréférence

Domaines: Linguistique

Frédéric Landragin, Marine Delaborde. Faut-il compter ou ignorer les occurrences de « ce » dans les chaînes de coréférences ?. Ce disant, que fait-on ? Aspects grammaticaux et discursifs de ce en français, Université de Strasbourg, 2018, Strasbourg, France. ⟨halshs-01836380⟩