L’autonymie en classe de lecture - HAL-SHS - Sciences de l'Homme et de la Société Accéder directement au contenu
Chapitre D'ouvrage Année : 2003

L’autonymie en classe de lecture

Corinne Gomila

Résumé

Le métalangage est essentiel à l’enseignement-apprentissage du langage et de la langue. Cet article questionne le fait autonymique dans un contexte d’apprentissage de la lecture. Il envisage les manifestations de l’autonymie dans le discours de plusieurs professeurs de cours préparatoire. Pour faire découvrir l’écrit à leurs jeunes élèves, ils abordent les signes selon deux ancrages, comme forme écrites et comme formes orales. Ces enseignants composent au fil de leur discours, une leçon de lecture caractérisée par un travail réflexif sur le signe dans toutes ses dimensions : traces matérielles du signe à l’écrit comme à l’oral ; explicitation du sens dans l’espace du texte ; ouverture sur le sens en langue, signification et renvoi à l’univers référentiel.
L'autonymie en classe de lecture Corinne Gomila Université Paris 3-Sorbonne Nouvelle, SYLED « L'ouvrier-typographe, le correcteur d'épreuves, l'élève qui apprend à lire ont une activité qui implique l'autonymie du texte auquel ils s'affrontent, puisqu'elle ne consiste ni à produire ce texte (encodage) ni à le comprendre (décodage) au niveau E(C) » 1 Cet article tente de rendre compte du fait autonymique dans un contexte d'apprentissage de la lecture. Il envisage les manifestations de l'autonymie, dans le discours de plusieurs enseignants de classes de cycle II 2 , qui, pour faire découvrir la langue écrite à leurs jeunes élèves, abordent les signes selon leurs deux ancrages sémiotiques : comme formes écrites et comme formes orales. Par ailleurs, ils en explorent toutes les dimensions, insistant tantôt sur le signifiant, tantôt sur le signifié, tantôt encore sur la fonction référentielle, brouillant ainsi l'opposition entre usage et mention. Comme ils ne peuvent s'appuyer sur la terminologie grammaticale traditionnelle encore trop complexe pour des enfants d'environ six ans, ils ont recours à un discours métalinguistique qui passe par l'adaptation terminologique et la monstration du signe dans un va-et-vient entre le discours et la langue. Pour décrire les spécificités de l'autonymie dans ce discours scolaire, nous prenons appui sur la théorie sémiotique de J. Rey-Debove [Rey-Debove 1997 : 1-291] à qui nous devons nos principaux concepts et outils théoriques. Pionnière des travaux sur l'autonyme, J. Rey-Debove définit ce dernier, comme un dédoublement du signe, faisant du signe autonyme un substantif homonyme du premier pourvu d'un signifiant et d'un signifié. Ainsi l'autonyme n'est pas 1 (J. Rey-Debove, 1997 :79), c'est-à-dire au niveau du langage ordinaire qui met en relation une expression E et un contenu C. Les parenthèses distinguent le plan du contenu (signifié) et celui de l'expression (signifiant). 2 Corpus enregistré lors de séances d'enseignement de la lecture en français langue maternelle dans différentes classes de cycle II (principalement des cours préparatoires, des premières années de cours élémentaire et des grandes sections de maternelle) dans une circonscription particulièrement attentive aux liens de l'écriture avec la lecture et à l'entrée rapide dan la textualité.
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  • HAL Id : halshs-01833544 , version 1

Citer

Corinne Gomila. L’autonymie en classe de lecture . Jacqueline Authier-Revuz, Marianne Doury, Sandrine Reboul-Touré. Parler des mots. Le fait autonymique en discours, Presses Sorbonne Nouvelle, pp. 123-135, 2003. ⟨halshs-01833544⟩
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