La communication publique de la modernité à la revendication de qualité : l’hybridité publique, politique et privée en question - HAL-SHS - Sciences de l'Homme et de la Société Accéder directement au contenu
Communication Dans Un Congrès Année : 2017

Public communication from modernity to quality demand: public, political and private hybridity in question

Comunicación pública desde la modernidad a la demanda de calidad: la hibridez pública, política y privada en cuestión

La communication publique de la modernité à la revendication de qualité : l’hybridité publique, politique et privée en question

Comunicazione pubblica dalla modernità alla domanda di qualità: ibridità pubblica, politica e privata in questione

Résumé

The recognition of Public Communication appears today relatively anchored in France. This was not always the case until the 80s and 90s. This one, quite recent, is consequently always an issue. It is now visible in legislative frameworks (Law of 1990, Guide of the public purchase of services in communication 2016), an integration in the academic contexts (research and formations), an identified professional field, an international diffusion of its denomination. A longitudinal analysis will retrace the major hinges and epistemological tracks for his apprehension. It owes a great deal to interactionist action, in the sense of the sociology of professionalization (Dubar, triper), professional associations and especially the Public Communication Association. Public communication is an issue of defining a practice before being a theorized concept (Bessières). It corresponds to an institutional communication of public bodies. As a result, it refers to a field of organizational communication, that of public organizations, of which it appears isomorphic. But public communication in France, and in European Latin countries, corresponds to a definition that can be specified, particularly in relation to the model inspired by Anglo-Saxon conceptions, particularly in Canada. The latter seems to correspond to a counterpart of the concept of public space (Beauchamp). This is not the case in France, where it remains marked by an institutional logic in which predominantly top-down public authority dominates for traditional and legal reasons. Especially since it is historically the prerogative of executive powers and public decision makers, at their service, and does not appear from a "social demand" although it is often and abusively invoked in academic speeches or professionals justifying it. We will see that the recent developments of "participation" and social networks in France seem to be indebted to an analysis in terms of an image of openness in a communicative aim rather than a real desire to share power in a logic of governance. at least vis-à-vis the populations. It deviates from the politically disqualified electoral political communications since the end of the 90s, although it reflects a hybrid reality peculiar to public administrations (bureaucratic structures run by politicians). One of the interesting points to study is that public communication refers in a certain way to the conditions of its emergence. In particular, we want to see how public communication continues, from its origins, to represent the "metamorphoses of the social space", in the sense that its plasticity of use has made it, for social actors, a historically evolving emblem: a mark of bureaucratic power, then a sign of modernity, finally a tool of "quality" manager or performance that we will retrace longitudinally. In this sense, public communication reflects changes in the representations of the state in society and at the same time accompanies them: from a less bureaucratic state (Weber) to a state seeking managerial efficiency (Laufer, Bulaud, Paradeise, Bartoli). The criterion of public communication still appears to be mostly organic, but there is a recent hybridization between public communication and corporate communication.
La reconnaissance de Communication publique apparaît aujourd’hui relativement ancrée en France. Ceci n’a pas toujours été le cas jusqu’aux années 80-90. Celle-ci, assez récente, constitue en conséquence toujours un enjeu. Elle est aujourd’hui visible dans des encadrements législatifs (Loi de 1990, Guide de l’achat public de prestations en communication 2016), une intégration dans les contextes académiques (recherche et formations), un champ professionnel identifié, une diffusion internationale de sa dénomination. Une analyse longitudinale en retracera les grandes charnières et des pistes épistémologiques pour son appréhension. Elle doit beaucoup à l’action interactionniste, au sens de la sociologie de la professionnalisation (Dubar, triper), d’associations professionnelles et notamment de l’association Communication publique. La communication publique représente un enjeu de définition d’une pratique avant d’être un concept théorisé (Bessières). Elle correspond à une communication institutionnelle des organismes publics. De ce fait, elle renvoie à un champ de la communication organisationnelle, celui des organisations publiques, dont elle apparaît isomorphe. Mais la communication publique en France, et dans les pays latins européens, correspond à une définition qui peut être précisée, notamment par rapport au modèle inspiré de conceptions anglo-saxonnes, en particulier au Canada. Ce dernier semble correspondre à un pendant du concept d’espace public (Beauchamp). Il n’en va pas de même en France, où elle demeure marquée par une logique institutionnelle où prédomine l’autorité publique essentiellement descendante pour des raisons traditionnelles et juridiques. D’autant qu’elle est historiquement l’apanage des pouvoirs exécutifs et des décideurs publics, à leur service, et n’apparaît pas issue d’une « demande sociale » bien que celle-ci soit souvent et abusivement invoquée dans les discours académiques ou professionnels la justifiant. Nous verrons que les développements récents de la « participation » et des réseaux sociaux en France apparaissent redevables d’une analyse en termes d’image d’ouverture dans une visée communicationnelle plus que comme une réelle volonté de partage de pouvoir dans une logique de gouvernance, au moins vis-à-vis des populations. Elle s’écarte les communications politiques électoralistes disqualifiées juridiquement depuis la fin des années 90, bien qu’elle traduise une réalité hybride propre aux administrations publiques (structures fonctionnarisées dirigées par des hommes politiques). Un des points intéressants à étudier est que la communication publique renvoie d’une certaine façon aux conditions de son émergence. Nous voulons voir en particulier comment la communication publique continue, depuis ses origines, à représenter les « métamorphoses de l’espace social », au sens où sa plasticité d’usage en a fait, pour des acteurs sociaux, un emblème historiquement évolutif : une marque de pouvoir bureaucratique, puis un signe de modernité, enfin un outil de « qualité » gestionnaire ou de performance que nous retracerons de façon longitudinale. En ce sens, la communication publique témoigne des changements des représentations de l’Etat dans la société et en même temps les accompagne : d’un Etat moins bureaucratique (Weber), vers un Etat recherchant une efficacité gestionnaire (Laufer, Bulaud, Paradeise, Bartoli). Le critère de la communication publique apparaît toujours majoritairement organique, mais on assiste récemment à une hybridation entre la communication publique et la communication d’entreprise.
Fichier non déposé

Dates et versions

halshs-01833032 , version 1 (09-07-2018)

Identifiants

  • HAL Id : halshs-01833032 , version 1

Citer

Dominique Bessières. La communication publique de la modernité à la revendication de qualité : l’hybridité publique, politique et privée en question. Communication publique et métamorphoses de l'espace social : vers un partage d’expériences, Colloque international Université Mohammed V-Rabat (Maroc), Chaire UNESCO sur les pratiques journalistiques et médiatiques - Université de Strasbourg, Département de communication sociale et publique - Université du Québec à Montréal (Canada), Association Marocaine des Sciences de l’Information et de la Communication (AMSIC), SFSIC, May 2017, Rabat, Maroc. ⟨halshs-01833032⟩
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