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, La révélation de soi n'est pas synonyme de réalisation de soi, mais cette dernière implique que le processus qui conduit à la première soit engagé

, Moins d'un cinquième du corpus déclare leur conjoint comme étant leur premier partenaire sexuel, La plupart des enquêtés ont connu entre 2 et 4 « relations importantes

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, On pourrait être enclin à penser que les pratiques et les représentations des couples enquêtés, en raison de leur jeune âge, sont susceptibles d'être infl uencées par les normes véhiculées par le modèle de l'amour convergent qui s'est développé depuis la fi n du xx e siècle, délaissant celles du modèle de l'amour romantique. Or, ce dernier continue à être valorisé et à guider la vie conjugale. À l'instar de ce qu'affi rme Lynn Jamieson [40] , les jeunes sont dans un répertoire mixte : ils ne sont pas ensemble par obligation mais parce qu'ils présupposent qu'ils resteront ensemble, que l'amour qui les unit durera ; tout comme l'union monogame exclusive reste un idéal. Par ailleurs, n'est-il pas illusoire de penser que la vie conjugale d'une majorité de couples puisse être qualifi ée d'amour convergent quand celui-ci se caractérise par une relation de stricte égalité sexuelle et émotionnelle. Car si indéniablement on observe des changements dans de nombreux domaines (le travail salarié des femmes ayant conduit à des bouleversements dans la vie privée : plus grand partage des tâches, contraception, émancipation sexuelle...), on constate encore d'importantes inégalités dans ces mêmes domaines (les femmes sont encore les trois quarts à percevoir un salaire inférieur à leur conjoint [41] , il existe toujours une distinction entre femmes « respectables » et « les autres », les écarts d'implication dans les tâches domestiques et éducatives demeurent élevés, etc.). Il semblerait plutôt qu'actuellement ces deux modèles (amour romantique et amour convergent, selon la terminologie de Giddens) sont co-présents, chacun véhiculant diverses normes qui contribuent au pluralisme familial, et la composante du désir est également mentionnée. La sexualité est mentionnée comme occupant une place importante : l'ami est aussi amant. Source d'épanouissement, la sexualité continue, plusieurs années après la rencontre, d'être valorisée dans ces couples, vol.42, p.185, 2001.

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P. Michèle, , p.33

, nouvelles confi gurations émergent dans lesquelles le partage d'un logement avec des amis et leur rôle à l'intérieur d'un réseau relationnel peuvent constituer une alternative au modèle familial du couple cohabitant avec enfants, voir l'article de Sasha ROSENEIL et Shelley BUDGEON, « Cultures of Intimacy and Care Beyond 'the Family': Personal Life and social change in the Early 21st Century, Current Sociology, vol.52, issue.2, pp.135-159, 2004.

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