, *ay? *? ? ? et *aw ? *? ? ?, en 'connexion' avec la confusion des anciennes voyelles pleines e et i du berbère laisse sceptique, d'autant qu'on retrouve la même évolution *ay ? ? et *aw ? ? dans des dialectes arabes orientaux, sans qu'on ait nécessairement à supposer une étape intermédiaire. (175) : Les considérations méthodologiques exposées p. 15-16 (prendre comme référence l'arabe classique, et les variétés dialectales non maghrébines comme 'source de référence' pour l'arabe n

, first-stratum' qui présentent ce trait vraisemblablement venu d'Orient, suggérerait que ces dialectes arabes ont été présents sur un territoire beaucoup plus étendu qu'aujourd'hui. Bien qu'il puisse sembler périlleux de s'appuyer sur un seul mot, très employé de surcroît, la supposition paraît vraisemblable. Les autres attestations du passage q? x sont en effet anciennes, ou orientales On peut ajouter, à l'appui de la thèse qu'il s'agirait d'un trait oriental, que les formes du type waxt se trouvent aussi en Égypte (dans l'oasis de Kharga) et au Tchad 10) ???ng?l 'to hang down' n'est pas lié à nquq?l, etc. ; il s'agit d'un emprunt au turc çengel Pour le maghrébin voir par ex Beaussier 543 et Ben Cheneb ?ângâl et ?engâl. Crochet, croc (t[urc] p[ersan] tchenguèl " croc, crochet " ; p. tchengual " griffe, serre " . ? ?angal " Accrocher, etc 9-10) : il n'est pas sûr que la présence de l'article défini ?l dans wa?d ?l- " un (art. indéf.) " s'explique 'historiquement' par 'one of the'. S'il s'agit bien de l'article, on peut penser à un partitif du nom de masse (celui-ci étant déterminé par l'article) Mais ?l pourrait aussi par ex. être un avatar d'un élément relateur (?)n. Il faudrait par ailleurs préciser que ce quantificateur ne s'emploie en principe qu'avec un nom au sing. (même si on en trouve, dans des cas très particuliers, quelques exemples avec un plur.) De plus il n'est donné aucun ex. Pour d'autres points de vue et des références) : longue discussion sur l'étymologie du suffixe -(?)t dans les 'emprunts non intégrés' et dans la structure avec article arabe : l-N-?t (appelée improprement, par ex. en 211, -10, '-?t + article pattern' ; on attendrait plutôt 'article + ?t pattern'). La discussion est un peu inattendue car il avait été dit dès 209, -5/-4 que " les variétés berbères ont différentes façons de traiter cette terminaison [i.e. la terminaison des noms féminins à l'état construit en arabe] dans les emprunts non intégrés " . La conclusion (214, 1-2) est d'ailleurs que l'étymologie est 'claire' (et qu'on voit bien ? pour des raisons de syllabification ? qu'il ne s'agit pas de l'ajout du suffixe berbère au mot arabe) Mais il a fallu envisager la possibilité de ce morphème berbère t , et, pour l'arabe, l'hypothèse que le berbère l'ait emprunté à des variétés dialectales 'qui prononçaient encore le -t' (213, 21-23) ? alors que rien n'atteste de l'existence éventuelle de telles variétés. Il y a, sinon un parallèle, du moins un phénomène comparable qui aurait pu être pris en compte : celui des emprunts du turc à l'arabe : cemaat 'communauté, assemblée de fidèles à la mosquée' ; cinayet 'crime' ; cennet 'paradis' ; hürmet 'respect' ; hürriyet 'liberté' ; hakikat 'vérité' ; hükümet 'gouvernement', etc, Il est plus difficile par contre de se satisfaire d'une comparaison entre un tableau des phonèmes consonantiques 'basé sur l'arabe classique' et celui du proto-berbère, pour des raisons chronologiques, mais aussi de statut respectif. (192-193) Le fait que q soit conservé sous forme de x dans les formes berbères empruntées à l'arabe *waqt 'temps17 et suiv.) : les pluriels en C 1 C 2 ?C 3 ?t sont fréquents en moyen arabe. Ce n'est donc sans doute pas une innovation à Ouargla. Mais l'existence des pluriels berbères en u ? a a pu en effet jouer un rôle dans leur développement. (217, 4) Pour armún, plur. tarmúnt, ajouter : (< Ar.). (218) où, pour la même raison, on a pour ce collectif zr? ?d?ya un nom d'unité formé avec un singulatif wa?da, w??da ou ?abba. (219, 7) : pour lbidu ajouter : (< fr.) et 219, 15 pour ???b?i ajouter : (< turk.), cf, p.468, 1922.

B. Cheneb, Sur cette structure, voir par ex10) : l'étymologie de bnadem ('descendants d'Adam') est probablement toujours claire pour les locuteurs. (229-230) : à l'appui d'une éventuelle origine arabe des formations adverbiales en -i, on peut en effet penser à des 'adjectifs de relation' (nisba), cf. (marocain) b?kri 'tôt le matin', 'auparavant', etc. ; b-?s-s?k?ti 'en catimini' ; 'à voix basse' et en arabe standard les adverbes en -iyyan (sirriyyan 'en secret', nisbiyyan 'relativement', etc.). (229, -4) : MK semble considérer ab?kku? 'sourd-muet' comme un emprunt à l'arabe. On suppose en général le contraire. Il est vrai que l'arabe (bakk??) pourrait être considéré comme une forme expressive (avec -?? ? Avec ? expressif substitué à la troisième consonne radicale ?) de ?abkam. On peut penser aussi à des emplois invariables, et quasi adverbiaux, de ces adjectifs de relation comme dans qahwa ?arabi 'café arabe' (= 'à l'arabe'), mais ils semblent seulement orientaux. (251, 6) : on ne peut dire que la voyelle radicale de l'accompli ('perfect') des verbes C 1 C 2 C 2 en arabe classique est 'presque toujours' a. (252, -13 et suiv.) : l'observation que le choix de la vocalisation de l'inaccompli ('imperfect') peut être déterminé par celle d'autres mots de la racine est importante, et aurait dû être davantage utilisée (même si l'ex. choisi, l?i??, n'est pas nécessairement le plus convaincant) On peut penser par contre que l'influence de l'environnement phonétique sur ce même choix est probablement plus opérante que ne le croit MK. (253, -13/-12) : ??a ? ??u 'to cry, wail (little child)' est dit ne pas avoir d'étymologie arabe claire. Comparer cependant Kazimirski 1846 II 995 za?? 'crier (enfant)'. (256, 1-4) : les formes d'aoriste et de perfectif berbères kri (alors qu'on a en arabe kra à l'accompli et des formes nominales en -a : l=?kra) ne doivent pas étonner. On a en fait, en arabe maghrébin, des accomplis de ce verbe avec -? (Boris 1958 p. 530), comme des formes nominales avec la même voyelle finale. Ainsi dans les proverbes recueillis par Chambard 2002, si on trouve kra deux fois, on a aussi une occurrence de l-kre (proverbe 1224) Plus encore, dans beaucoup de parlers (bédouins surtout) du Maghreb oriental, cette voyelle -e, parfois proche de i, est régulière pour les formes verbales et nominales de racines à troisième radicale y : kre (verbe), kre (nom d'action), ) : on peut penser que fat est emprunté tel quel (et non sous la forme fut) parce qu'il est beaucoup plus employé à l'accompli préciser Band I. : Phonologie und morphologiePrasse 1969) touareg, pp.29-40, 1902.

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. Précisons-enfin and . Pour-le-lecteur, que plusieurs des travaux qui étaient encore 'à paraître' lorsque le livre de MK était sous presse ont été publiés depuis lors

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