De la merced a la deuda: la Monarquía española y el crédito en el siglo XVIII - HAL-SHS - Sciences de l'Homme et de la Société Accéder directement au contenu
Chapitre D'ouvrage Année : 2018

From Grace to Debt: The Spanish Monarchy and Public credit in the XVIIIth century

De la merced a la deuda: la Monarquía española y el crédito en el siglo XVIII

De la grâce à la dette: la Monarchie espagnole et le crédit pubic au XVIIIe siècle

Jean-Pierre Dedieu

Résumé

England, in the last years of the XVIIth century, reformed her State finances in such a way as to turn public debt transparent. She acquired, consequently, a high capacity for long term indebtness, which gave her an edge over all continental powers. The Spanish case makes clear the nature of this advantage. The Spanish Monarchy defected for an amount of 25 years of budget at the beginning of the XVIIIth century. Creditors had nothing to complain for: the juros that the King stopped paying were not debt, in a strict legal meaning, but gifts voluntarily passed over to persons who had acquired titles to the King's grace by graciously providing ressources to the State. The international banking system reacted sharply: for two generations the King of Spain was unable to borrow; even the current short terme floating debt was limited to two years of income. From there a notorious atony of Spain in foreign affairs. Only from the American war of independence on was the Kingdom able to borrow again, but on quite different terms, under common financial contracts which explicitly bound him, under strict conditions. The new debt was finally fully paid back, even at the price of sacrifying the Old Regime in order to provide the State with the necessary resources.
Inglaterra, a fines del siglo XVII, se dotó de un sistema financiero que tornó transparente la deuda del Estado; lo que dio al país una fuerte capacidad de endeudamiento a largo plazo. Adquirió así una ventaja comparativa considerable frente a todos los Estados continentales. El estudio de la deuda española aclara la naturaleza de esta ventaja. Madrid hizo, a principios del siglo XVIII, un defecto estatal de alrededor de 25 años de presupuesto. Pero técnicamente no se trataba de un defecto, y el rey no tenía que responder de ello. Los juros que dejo de pagar no eran deuda, sino merced graciosamente concedida a personas que habían hecho "servicio" al entregar dinero al rey. La comunidad financiera internacional reaccionó denegando en adelante a España el acceso al mercado de los capitales e imponiéndole mecanismos contables que permitían conocer el monto exacto de la deuda flotante, la cual los financieros cortaban en seco al llegar a dos años de ingresos. De ahí la falta de dinamismo de la política exterior del reino. Sólo alrededor de 1780 volvió éste a tener acceso a una deuda a largo plazo, con los vales reales; pero en condiciones legales totalmente distintas, contractuales y reguladas, deuda que consecuentemente se pagó entera, si bien con retraso, aún a costa de una drástica desamortización y de contribuir al desmantelamiento del Antiguo Régimen.
Les réformes financières de l'Angleterre, à la fin du XVIIe siècle, rendirent sa dette publique transparente. Le Royaume y gagna une capacité d'endettement à long terme qui fut pour lui un atout considérable face aux puissances continentales. Le cas espagnol en éclaire, par contraste, les mécanismes. L'Espagne fit au début du XVIIIe siècle un énorme défaut d'Etat, d'environ 25 ans de recettes. Les créanciers ne pouvaient se plaindre car, techniquement, il ne s'agissait pas de dette: les juros que le roi cessait de payer étaient censément une grâce qu'il faisait à des personnes qui l'avaient obligé en mettant des ressources à sa disposition. La communauté financière internationale n'en réagit pas moins brutalement en lui refusant, pendant deux génération, tout crédit à long terme et en limitant sévèrement sa dette flottante. D'où le manque de dynamisme notable de la politique étrangères du Royaume. Celui-ci ne retrouva une capacité d'endettement que lors de la Guerre de l'indépendance américaine; mais alors sous des conditions totalement différente, de type contractuel et très contraignantes. La dette nouvelle fut d'ailleurs religieusement payée. L'Etat contribua largement au démantèlement de l'Ancien Régime pour de procurer les ressources nécessaires.

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Citer

Jean-Pierre Dedieu. De la merced a la deuda: la Monarquía española y el crédito en el siglo XVIII. Bertrand, Michel et Moutoukias, Zacarías. Cambio institucional y fiscalidad, mundo hispánico, 1760-1850, Casa de Velazquez, p. 25-41, 2018, 978-84-9096-152-0. ⟨halshs-01781640⟩
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