L’exotisme en question. Le cas de la réception du jazz dans la musique savante française de l’entre-deux-guerres - HAL-SHS - Sciences de l'Homme et de la Société Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Revue musicale OICRM Année : 2016

Questioning Exoticism. The Reception of Jazz in French Art Music During the Interwar

L’exotisme en question. Le cas de la réception du jazz dans la musique savante française de l’entre-deux-guerres

Résumé

The development of jazz in 1920s France, as well as its importation in art music, have often been considered as the development of a new kind of exoticism, in the broad sense of fascination with the “Other.” Such an association of jazz with exoticism tends to downplay the diversity its reception into art music circles in interwar France. This article aims at enhancing this diversity by examining two representative compositions by Darius Milhaud and Jean Wiéner in light of the discourse on exoticism during the interwar. The analysis of these works also draws upon the jazz repertoires which inspired the two composers, and the meanings these repertoires conveyed. Once reconsidered, exoticism provides an interesting tool in order to enlighten a range of uses of jazz in art music. These uses can be distributed between two poles. On the one hand, some composers use jazz in order to construct what will be called “exotic Negro music.” On the other hand, borrowing from jazz features can simply be a way to assert new aesthetics.
L’introduction du jazz en France et son utilisation dans la musique savante sont souvent assimilées à l’émergence d’un nouvel exotisme, compris au sens large de rapport fasciné à l’Autre. Ainsi utilisée, cette catégorie tend à masquer la diversité bien réelle, et remarquable pour l’époque, de la réception du jazz dans la musique française de l’entre-deux-guerres. Afin de mettre en évidence cette diversité, deux œuvres représentatives de Darius Milhaud et de Jean Wiéner font l’objet d’une analyse qui, s’appuyant sur des définitions de l’exotisme en vigueur dans les décennies 1920 et 1930, prend en compte les sources musicales utilisées par ces compositeurs ainsi que les connotations extra-musicales qu’elles véhiculent. Une fois reconsidéré, le prisme de l’exotisme permet de proposer, au sein des œuvres savantes empruntant au jazz, une distinction entre celles qui relèvent de ce qu’on définira comme un « exotisme nègre » et celles qui ne recourent à cette musique que dans le cadre de l’exploration de nouveaux procédés musicaux.
Fichier non déposé

Dates et versions

halshs-01765959 , version 1 (13-04-2018)

Identifiants

  • HAL Id : halshs-01765959 , version 1

Citer

Martin Guerpin. L’exotisme en question. Le cas de la réception du jazz dans la musique savante française de l’entre-deux-guerres. Revue musicale OICRM, 2016, 3 (1), pp.1-16. ⟨halshs-01765959⟩
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