Variabilité versus stabilité relative du rapport forme/sens dans nos langues : entre synchronie et diachronie - HAL-SHS - Sciences de l'Homme et de la Société Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue CORELA - COgnition, REprésentation, LAngage Année : 2016

Variabilité versus stabilité relative du rapport forme/sens dans nos langues : entre synchronie et diachronie

Résumé

Variabilité versus stabilité relative du rapport forme/sens dans nos langues : entre synchronie et diachronie Résumé Une typologie sémantique doit tenir compte des régularités de sens, de la variabilité et de la stabilité du rapport complexe forme / sens, ainsi que de l'opacité versus la transparence relative du signifiant. L'analyse dans une double perspective (synchronique et diachronique) y est souvent nécessaire. Cela permet de résoudre certains cas difficiles de reconstructions diachroniques et de décrire des réseaux sémantiques inattendus et considérés souvent comme problématiques. Mots-clés : sémantique, synchronie, diachronie, stéréotypes Serguei Sakhno Variability versus relative stability of the form /sens links in our languages : between synchrony and diachrony ABSTRACT A semantic typology must be based on recurring semantic links and it takes in account the lingistic forms and their meanings viewed both in synchrony and diachrony, in a puzzling relation between variability and stability, between opacity and transparency. The typological approach allows to back up some tricky cases of diachronic reconstructions and to describe new semantic networks which may be thought as doubtful. Dans les langues, à côté des nombreuses irrégularités lexico-sémantiques et l'opacité fréquente du signifiant (rapport forme/sens), il y a des régularités observées en diachronie et en synchronie : régularités dans les façons dont telle(s) forme(s) exprime(nt) tel(s) sens et inversement, tel(s) sens est (sont) rendu(s) par telle(s) forme(s), ainsi que des analogies constatées dans l'évolution sémantique des mots aboutissant à des modèles similaires de polysémie. Par ailleurs, un sémanticien doit tenir compte des représentations sociales prédominantes : face à ces représentations stéréotypées, les mots « cristallisent des points de vue », selon l'heureuse formulation de P.-Y. Raccah (2011). En effet, les mots ne décrivent pas le monde mais des rapports au monde (Nemo 2002) : les lexèmes ne décrivent les objets que dans la mesure où ceux-ci s'inscrivent dans des relations. L'objectivité de la « mise en mot » du monde n'est jamais acquise : appeler un ministère ministère de la guerre ou ministère de la défense est aussi sémantiquement marqué que le fait d'appeler la capitale d'un pays capitale (fr.), Hauptstadt (allemand : « chef-ville ») ou stolica (russe : « ville du trône »). Les faits à décrire et systématiser sont de trois types : a) régularités à caractère morphologique dérivationnel : à titre d'exemple, on peut s'intéresser aux suffixes diminutifs à sens méronymique (« partie de N ») : fr. manche (fém.) > manch-ette (<« partie d'une manche ») ; russe lampa 'lampe' > lamp-očk-a
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halshs-01728644 , version 1 (11-03-2018)

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Citer

Sergueï Sakhno. Variabilité versus stabilité relative du rapport forme/sens dans nos langues : entre synchronie et diachronie. CORELA - COgnition, REprésentation, LAngage, 2016, ⟨10.4000/corela.4374⟩. ⟨halshs-01728644⟩
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