Topographie sociale et limites. Le Caire à la fin du XIXe siècle - HAL-SHS - Sciences de l'Homme et de la Société Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Géocarrefour - Revue de géographie de Lyon Année : 1998

Topographie sociale et limites. Le Caire à la fin du XIXe siècle

Résumé

Using a population census of Cairo and maps dating from the end of the 19th century, this article studies and analyses the city limits at a key period of its urbanization during which, over the past half-century, the population had doubled. The comparison of morphological markers (perimeter, density, etc.) with statistical markers of urbanity show that the layout of the population was not homogenous. Thus, “ rural ” persons living in an “ urban ” setting were far more numerous than were urbanities who resided in the countryside. This city seemed impervious from the exterior. Moreover, the major difference which established the limit between the three identified concentric zones not only relates to the difference in population but espacially concerns the composition of those populations. The outskirts of the city vere very homogenous while the center had the highest concentration of strong difference which coexisted in very tight proximity. Finally, even though the distribution of the population was organized around an East-West axis, it was the North-South one which separeted the former urban fabric from extensions which developed in accordance with a renewed morphology starting from the end of the 1860s. Urbs and civitas were both united within the same ensemble ; however, their limits were not superimposed but rather were concentric.
A partir d’un recensement de la population du Caire et de plans datant de la fin du XIXe siècle, cet article présente une réflexion sur la question des limites de la ville. Le Caire est alors à un moment clé de son urbanisation et sa population a doublée au cours du précédent demi siècle. La confrontation des indicateurs morphologiques (périmètre, densité...) avec les indicateurs statistiques d’urbanité montre que la répartition de la population n’est pas homogène. Ainsi, les « ruraux » en milieu « urbain » sont bien plus nombreux que les citadins résidant à la campagne. La ville semble étanche de l’intérieur vers ses environs mais facilement pénétrable depuis l’extérieur. Les moyens de transport et les chemins de fer jouent un rôle non négligeable dans ce décalage. Pour sa part, la différence qui fonde la délimitation entre les trois zones concentriques identifiées relève surtout de la composition de la population : les environs de la ville sont très homogènes tandis que le centre est le lieu de fortes différences qui coexistent dans d’étroites contiguïtés. Enfin, la répartition de la population est organisée autour d’un axe est-ouest alors que c’est une ligne nord-sud qui sépare le tissu urbain ancien des quartiers développés à partir de la fin des années 1860. L’urbs et la civitas sont bien réunis dans un même ensemble mais leurs limites ne se superposent pas, elles sont concentriques.
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Dates et versions

halshs-01712726 , version 1 (19-02-2018)

Identifiants

  • HAL Id : halshs-01712726 , version 1

Citer

Jean-Luc Arnaud. Topographie sociale et limites. Le Caire à la fin du XIXe siècle. Géocarrefour - Revue de géographie de Lyon, 1998, 73 (3/1998), p. 203-215 / http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/geoca_0035-113x_1998_num_73_3_4827. ⟨halshs-01712726⟩
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