É. De-la-boétie, «. Discours-de-la-servitude-volontaire, ». Dans, and P. Bonnefon, Pour la version française, je me réfère à cette édition qui présente les différentes versions du texte de La Boétie (l'ouvrage est accessible sur le portail numérique Gallica). La version utilisée par Landauer (l'édition Pierre Coste) y figure en notes de bas de page, OEuvres complètes d'Estienne de La Boétie, vol.1892, p.14

D. Bensaïd, ». De-la-servitude-involontaire, . Dans-le-spectacle, . Marx, . Marcuse et al., Fécamp, Nouvelles éditions Lignes, p.19, 2011.

, Le discours de la servitude volontaire, Contrairement à ce que suggère le traducteur des extraits de « La révolution » dans É. de La Boétie, p.14, 1976.

. Ibid, ce sont volontiers ceus là qui, aians l'entendement net & l'esprit clairvoiant, ne se contentent pas, comme le gros populas, de regarder ce qui est devant leurs pieds s'ils n'advisent & derrier & devant & ne rameinent ancore les choses passees pour juger de celles du temps advenir & et pour mesurer les presentes ; ce sont ceus qui, aians la teste d'eus mesmes bien faite, l'ont ancore polie par l'estude & le sçavoir. Ceus là, quand la liberté seroit entierement perdue & toute hors du monde, l'imaginant & la sentant en leur esprit, & ancores la savourant, la servitude ne leur est jamais de goust pour si bien qu, Cette phrase n'a pas nécessairement lieu d'être interprétée dans le sens d'une supériorité naturelle de ces individus mais pourrait bien plutôt viser les conditions de prime socialisation qui ont permis à certains de ne pas voir complètement étouffée la tendance à préserver sa liberté, p.288

G. Landauer, Cf. aussi « La communauté par le retrait », op. cit., p. 54 : « Cet appel s'adresse à tous ceux qui peuvent le comprendre. » Ce décalage entre le discours des hérauts de la liberté et leurs contemporains n'est pas sans rappeler la déception de Zarathoustra lorsque, descendu de la montagne pour porter son message émancipateur, il rencontre un public qui ne le comprend pas, Aufruf zum Sozialismus, vol.11, p.17, 1903.

G. Landauer and . La, , p.53

G. Landauer and F. Das-zweite, Was ist zunächst zu tun ? » (1909), GLAS 3.1, p.138

É. De-la and . Boétie, Ce passage, traduit dans La Révolution, Discours de la servitude volontaire, p.23

, Cette distinction entre professeur et prophète est au coeur de la polémique que Landauer engage contre les marxistes de la Seconde internationale dans, Aufruf zum Sozialismus, vol.11, pp.55-64, 1911.

. Cf, mais auparavant, pauvres marxistes, prenez une chaise, asseyez-vous et tenez-vous bien ; car arrive ce qui est redoutable ; l'arrogant arrive et en même temps, quelque chose va vous être enlevé que vous auriez brûlé de m'objecter d'un ton méprisant. . . nous sommes des poètes ; et les arnaqueurs scientifiques, les marxistes, les froids, les vides, les sans-esprit, nous voulons les déblayer pour que le regard poétique, la figuration artistiquement concentrée, l'enthousiasme et la prophétie trouvent place là où dorénavant ils ont à faire, à créer, à construire : dans la vie, avec les corps des êtres humains, en faveur de la vie partagée, Nous avons notre savoir qui va de pair avec notre grand sentiment fondamental et notre forte volonté d'élargissement : nous sommes, pp.62-63

E. Lunn, Prophet of Community : The Romantic Socialism of Gustav Landauer

/. Angeles and . London, Cette insistance sur le discours poétique, même en des temps de révolution, lui valut quelques critiques acerbes de son propre camp. Cf. notamment le témoignage de S. Grossmann, « Gustav Landauer, Das Tagebuch, vol.10, p.736, 1929.

«. Lorsque, devenu ministre de l'éducation pendant la période des conseils, il fit hâtivement socialiser la presse munichoise, il admit que l'on remplisse les journaux, qui auraient pu être son porte-parole naturel pour le peuple bavarois, de dessins cubistes en première page et de discours à n'en plus finir sur le système des conseils. » 74. G. Landauer, La Révolution

N. Panichi, Plutarchus redivivus ?, op. cit, p.20

G. Landauer, La révolution, op. cit, vol.77, p.93

C. Nullement and . Réaliser, La Boétie n'est pas un partisan 81 . » Landauer n'en était pas plus un au sens d'une lutte du jour contre les institutions de la domination

L. Du-texte-de and . Boétie, il a su démêler ce qui était incontestablement daté de ce qui pouvait agir au-delà du contexte de son temps. C'est ce pour quoi il remania le Discours de la servitude volontaire jusqu'à en faire le « microcosme de la révolution 83

P. Clastres, ». Liberté, and O. , Voir aussi, à la page précédente : « L'histoire locale et momentanée est à peine, pour La Boétie, occasion, prétexte : rien chez lui du pamphlé-taire, du publiciste, du militant. À plus longue portée éclate son agression : il pose une question totalement libre parce qu'absolument libérée de toute 'territorialité' sociale ou politique, et c'est bien parce que sa question est trans-historique que nous sommes en mesure de l'entendre. » 82. Cf. la phrase de conclusion de G. Landauer, La révolution, p.121

, Nous ne pouvons savoir qu'une seule chose : que notre chemin ne passe pas par les courants et les luttes du jour, mais par l'inconnu, par quelque chose de profondément enfoui et de soudain, vol.83, p.93