S. Les and A. , parce que, se considérant comme les vainqueurs du grand affrontement avec Sparte et ses alliés36, ils étaient, pour la plupart, en proie à une exaltation impérialiste, qui explique, avant même leur grande expédition, leurs excès de Mélos, où ils ont mis à mort tous les Méliens en âge de porter les armes et réduit en esclavage femmes et enfants (V, 116, 4), excès inquiétants

. Celle-ci,-malgré-la-modération-de-nicias, le discours prudent de Nicias ne retira rien au « désir de s'embarquer (?? ????????? ??? ????) » des Athéniens en général, tous furent pris du même désir passionné (????) de prendre la mer, les gens âgés étant (à tort) assurés de la victoire ou, au moins, de l'absence de risques (du fait, bien sûr, de l'importance de l'expédition), tandis que les jeunes étaient guidés par « le désir (désintéressé) de voir et contempler les lointains (??? ?? ??????? ???? ????? ??? ???????) » et la masse, les désirs excessifs de la majorité (??? ???? ??? ???????? ?????????) » interdisaient toute opposition, pp.2-4

M. Si-thucydide-de-réfléchir-sur-elle, Pour lui, outre les divisions qui ont affaibli Athènes et auraient pu la détruire, trois facteurs se sont ajoutés (successivement) pour rendre la défaite quasi inéluctable : 1) les pertes considérables provoquées par « le grand désastre sicilien », 2) les révoltes dans l'empire, 3) l'intervention de nouveaux adversaires : les Syracusains et surtout les Perses. C'est ce que l'historien note lui-même dans la synthèse (bien sûr tardive) qu'il propose en II 12 : « Ayant subi un échec37 en Sicile [?] et dans leur cité étant déjà en proie à la guerre civile, ils tinrent tête pendant (huit) ans38 à leurs anciens ennemis et à ceux qui, venus de Sicile, s'ajoutaient à eux ainsi qu'à la majorité de leurs alliés, qui avaient fait défection, et enfin à Cyrus, le fils du Roi, qui s'y est ajouté plus tard et a donné de l'argent aux Péloponnésiens pour leur flotte, et ils ne cédèrent pas avant, en se portant à eux-mêmes des coups dans leurs différends privés, de subir l'échec (entendons, dans un bel euphémisme " avant d'être complètement battus " ) ». Face à une telle coalition, il était difficile de résister, même en restant unis, et Jacqueline de Romilly a pu souligner l'attitude paradoxale de Thucydide39, qui serait justifiée si Sparte avait triomphé en 411 (???????????) que, la guerre (sc. de Sicile) s'étant bien terminée, ils seraient désormais à l'abri de tels dangers et notamment de celui que leur auraient fait courir les Athéniens s'ils s'étaient adjoint le monde sicilien (?? ?????????) ». (36) Cf., en VII, sur la défaite des Lacédémoniens et de leurs alliés dans la première guerre, les propos du prudent Nicias, qui incite à ne pas sous-estimer l'adversaire « pour avoir, de façon imprévue, Aigos-potamoi et à la reddition des Athéniens son récit35) Cf. Thuc. VIII, 2, 4, où, après le désastre athénien, les Lacédémoniens « calculaient eu le dessus sur eux, contrairement à ce que vous redoutiez d'abord », propos surprenants si on les rapproche des analyses optimistes de Périclès. (37) La longue phrase de II elle note : « L'insistance de Thucydide approche du paradoxe » et elle la rapproche même du passage de Platon (Ménéxène 243d) où Aspasie ose affirmer qu'Athènes reste invaincue, car « nous n'avons été vaincus que par nos propres divisions, pp.12-562, 1965.