M. Vetö, S. Dans-son-Étude-sur-la-métaphysique-de, and . Weil, Comme elle l'a écrit ellemême : « Quoi qu'il me soit plusieurs fois arrivé de franchir un seuil, je ne me rappelle pas un moment où j'aie changé de direction. Pour moi, le mot de conversion n'a aucun sens 18 . » Continuité du parcours mais, au long de celui-ci, des seuils franchis. Et ce sont les derniers de ces seuils qui font que le parcours de Simone Weil est, pour nous, si précieux. Comme l'a écrit Maeterlinck, « une oeuvre ne vieillit qu'en proportion de son antimysticisme 19 » ; c'est de par son ouverture au surnaturel que l'oeuvre de Simone Weil est destinée à demeurer actuelle. Cette ouverture au surnaturel est -en conformité avec l'esprit du christianisme -tout sauf une fuite du monde. Simone Weil l'a affirmé : « L'objet de ma recherche n'est pas le surnaturel, presque personne ne lirait ceux de la décade [i.e. décennie] qui la précède. Sans ces écrits

, Que faut-il en conclure concernant la multitude des choses intéressantes qui ne parlent pas de Dieu ? Faut-il en conclure que ce sont des pièges du démon ? Non, non, non, Dieu seul veut qu'on s'intéresse à lui, et absolument rien d'autre, p.168

, Non seulement il n'y a pas antagonisme entre amour de Dieu et amour du monde, mais le premier est la source du second, dans la mesure où Simone Weil reconnaît l'attention véritable aux choses d'ici-bas comme un bien surnaturel

. Le-prochain, les cérémonies religieuses, la beauté du monde ne tombent pas au rang des choses irréelles après le contact direct entre l'âme et Dieu. Au contraire, c'est alors seulement que ces choses deviennent réelles. Auparavant c'étaient des demi-rêves. Auparavant

L. Métaphysique-religieuse-de and S. Weil, « Bibl. d'histoire de la philosophie, pp.15-16, 1971.

. L'affirmation-est-fondamentale-:-le-contact-entre-l'âme and . Dieu-ne, Et c'est l'attitude envers les choses du monde qui est le critère ultime. Dans les termes de Simone Weil : Ce n'est pas par la manière dont un homme parle de Dieu, mais par la manière dont il parle des choses terrestres, qu'on peut le mieux discerner si son âme a séjourné dans le feu de l'amour de Dieu. Là nul déguisement n'est possible. Il y a de fausses imitations de l'amour de Dieu, mais non pas de la transformation qu'il opère dans l'âme, p.189

, Nul ne peut préjuger de la façon dont Simone Weil et Günther Anders se seraient appréciés l'un l'autre s'il leur avait été donné de se rencontrer. J'incline cependant à penser que dans la voix qu'Anders a fait entendre au cours du XX e siècle, Simone Weil aurait reconnu un signe de ce que