De l’université métropolisée à l’université en nuage : constructions territoriales et réticulaires - HAL-SHS - Sciences de l'Homme et de la Société Accéder directement au contenu
Communication Dans Un Congrès Année : 2017

De l’université métropolisée à l’université en nuage : constructions territoriales et réticulaires

Résumé

L’objectif de cette communication est d’interroger les interrelations entre métropoles et hinterland en matière d’enseignement supérieur et de recherche. En effet, l’ESR est en règle générale conçu comme constitutif des « fonctions métropolitaines supérieures », puisque essentiellement concentré dans les grandes agglomérations et contribuant tout à la fois à un haut niveau de qualification des actifs et « à l’image de marque de la ville où elles s’exercent » (INSEE). Faut-il pour autant en déduire que la présence et la prégnance de l’ESR n’ont de sens et d’avenir qu’au sein et au service des territoires métropolitains ? Si tel est le cas, cela signifierait que les acteurs socio-économiques des villes intermédiaires ou des espaces dits à faible densité n’ont pas besoin des ressources offertes par l’ESR en matière d’accès aux connaissances, d’expérimentation, de transfert… Autrement dit, que l’innovation ne serait que l’affaire des métropoles. A l’évidence il n’en est rien, et les exemples abondent de tiers-espaces ayant su concilier faible densité et/ou enclavement et dynamique d’innovation, qu’elle soit technique ou sociale. L’objectif de cette communication est de questionner si, et de quelle manière, l’ESR peut faire bénéficier de ses diverses ressources (recherche, formation, stages etc.) les territoires éloignés de ses aires d’implantation physique stricto sensu, qu’elles soient métropolitaines ou, à travers les sites déconcentrés, attachées à des villes moyennes. Aborder de cette manière la fonction de contribution du monde académique au développement des « capacitations territoriales » impose de s’émanciper du paradigme « d’écosystème d’innovation » pour raisonner non plus en termes de similitudes mais de différences de culture, avec toutes les difficultés mais également les potentialités associées. La réflexion s’inscrit donc à la croisée de deux grands champs de recherche. D’une part, elle vise à approfondir les travaux menés depuis plusieurs années sur les relations entre université et développement régional pour étendre la réflexion au niveau de territoires non-métropolitains et où l’université n’est pas directement implantée. Et d’autre part, elle mobilise les travaux récents en aménagement du territoire portant à la fois sur les enjeux de l’inter-territorialité et des nouvelles formes de territoires en réseau mais également sur les capacités de créativité et d’innovation dans les territoires de faible densité/ En termes de méthodes, ce travail s’appuie sur de l’observation (participante et non participante) menée depuis de nombreuses années dans la région Rhône-Alpes (et plus particulièrement les départements de Drôme et d'Ardèche) et sur l’analyse fine de politiques publiques et de stratégies territoriales en matière d’enseignement supérieur et de recherche. Il s’appuie également sur un travail de thèse soutenu en 2015 et portant sur les relations université-territoires en Rhône-Alpes
Fichier non déposé

Dates et versions

halshs-01659296 , version 1 (08-12-2017)

Identifiants

  • HAL Id : halshs-01659296 , version 1

Citer

Philippe Cuntigh, Grégoire Feyt, Maud Hirczak, Yoann Morin. De l’université métropolisée à l’université en nuage : constructions territoriales et réticulaires. Métropoles, villes intermédiaires et espaces ruraux : quelles interactions au service du développement territorial ?, IADT - UMR Territoires, Nov 2017, Clermont-Ferrand, France. https://fr.calameo.com/read/0017961536250e7f3de76. ⟨halshs-01659296⟩
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