La magie divinatoire à la fin du Moyen Âge : autour de quelques experimenta inédits - HAL Accéder directement au contenu
Article dans une revue Cahiers de Recherches Médiévales et Humanistes = Journal of Medieval and Humanistic Studies Année : 2011

La magie divinatoire à la fin du Moyen Âge : autour de quelques experimenta inédits

Résumé

Magic and divination, without being the same thing, are closely connected during the medieval period in the theological censorship, as in the practices that some manuscripts or collections of texts of magic deliver us at the end of the Middle Ages. Texts of ritual magic in particular tend to appropriate a divinatory function. Beyond the general attraction for such a purpose, this is due to various factors : the ability of such « revealed » knowledge to open a path to God and his purposes ; the capacity granted to angels and even demons to know and reveal the future « with God’s permission ». Otherwise, ritual magic realizes this function by resorting to a large variety of means. This article proposes a synthesis on this question, based mostly on experimenta of the ms. Amsterdam, Bibliotheca Philosophica Hermetica, 114 (today ms. Coxe 25, private collection, end of the 15th c.) ‒ one of the most important collections of ritual magic texts ‒, edited as documentary evidence. They deal with catoptromancy, onychomancy, crystallomancy or oneiromancy, and their processes all require the use of signs found to be effective by virtue of a pact contracted with God to compel the spirits or to appeal to them to obtain some revelations about the future.
Magie et divination, sans être réductible l’une à l’autre, sont étroitement liées durant la période médiévale, dans la censure théologique comme dans les pratiques que nous livrent les manuscrits qui collectionnent les textes de magie à la fin du Moyen Âge. La magie rituelle en particulier s’attribue volontiers une fonction divinatoire ; au-delà même de l’attrait pour une telle finalité, cela tient à divers facteurs : la capacité de ces savoirs « révélés » à autoriser une voie d’accès à Dieu et à ses desseins ; ou encore la capacité reconnue aux anges et aux démons de connaître et d’annoncer l’avenir « avec la permission de Dieu ». Elle la réalise en outre en recourant à une grande diversité de moyens. Cet article en propose un panorama fondé pour une large part sur des experimenta extraits du ms. Amsterdam, Bibliotheca Philosophica Hermetica, 114 (désormais ms. collection privée, Coxe 25, fin XVe s.) ‒ l’une des plus importantes compilations de textes de magie rituelle et d’experimenta conservées ‒, édités en pièce justificative. Il est notamment question de catoptromancie, d’onychomancie, de cristallomancie et d’oniromancie, autant de procédés qui tous nécessitent l’usage de signes jugés efficaces en vertu d’un pacte noué avec Dieu pour contraindre ou solliciter les esprits et obtenir d’eux des révélations sur le futur.

Domaines

Histoire
Loading...

Dates et versions

halshs-01630814, version 1 (08-11-2017)

Identifiants

Citer

Julien Véronèse. La magie divinatoire à la fin du Moyen Âge : autour de quelques experimenta inédits. Cahiers de Recherches Médiévales et Humanistes = Journal of Medieval and Humanistic Studies, 2011, 21, pp.311-341. ⟨10.4000/crm.12451⟩. ⟨halshs-01630814⟩
179 Consultations
0 Téléchargements
Dernière date de mise à jour le 07/04/2024
comment ces indicateurs sont-ils produits

Altmetric

Partager

Gmail Facebook Twitter LinkedIn Plus