Syntaxe de l’arabe classiquehttps://presses-universitaires.univ-amu.fr/syntaxe-larabe-classique
Résumé
Ce livre se présente au premier chef comme la grammaire
d’un ouvrage, ’ayyuhā al-walad de Ġazālī (m. 505/1111), choisi
pour deux raisons : par le genre littéraire dont il relève, celui
du « conseil » (naṣīḥa), il cite fréquemment Coran et hadith, qui
relèvent de l’arabe préclassique ; par sa place dans la chronologie,
il annonce bien des évolutions que l’on attribue ordinairement
à l’arabe moderne. Il permet ainsi de réintroduire une dose de
diachronie dans la description de l’arabe dit « classique ». En
second lieu, il croise la grammaire arabe traditionnelle et la
linguistique moderne. De la première, il reprend les dimensions
distributionnelle et transformationnelle, mais néglige la
dimension flexionnelle, souvent présentée comme centrale.
L’emprunt le plus important à la seconde est celui des concepts
de phrase liée, phrase segmentée et phrases coordonnées, dus au
linguiste suisse Charles Bally. C’est ce croisement qui explique
la division de l’ouvrage en trois parties : les phrases simples,
qui peuvent être liées (phrase verbale) ou segmentées (phrase
nominale et phrase existentielle) ; les phrases complexes, où une
phrase est toujours imbriquée dans une autre, mais qui sont liées,
si l’imbrication se fait directement ou au moyen d’un opérateur,
ou segmentées, si elle se fait au moyen d’une anaphore (ou
par coréférence) ; les complexes de phrases qui désignent tout
ensemble de deux phrases dans la relation sémantique de thème
à propos et qui sont toujours ou segmentés ou coordonnés.
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