Quand les jeunes issus de familles nombreuses envisagent de devenir parents : l’influence de la socialisation primaire sur le nombre d’enfants souhaités - HAL-SHS - Sciences de l'Homme et de la Société Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Enfances, Familles, Générations Année : 2015

Quand les jeunes issus de familles nombreuses envisagent de devenir parents : l’influence de la socialisation primaire sur le nombre d’enfants souhaités

Julien Bertrand
Bois Géraldine

Résumé

Since the 1980s, many studies have indicated that descendants from large families tend to desire, and indeed to have, many children. However, such adult duplication of the kind of family one knew in one’s own childhood cannot be taken for granted. The fact of having grown up with numerous siblings is not itself sufficient to foster the wish of such persons to have many children themselves. The emergence of such a desire presupposes a certain number of social conditions. This article analyses such conditions with a particular focus on the role of primary socialization. More specifically, it describes three kinds of socializing experience likely to support or, quite to the contrary, to oppose the construct of a desire amongst young people born within large families to themselves have many children. These are : the great or lesser happiness of their childhood memories ; the role they played in looking after their younger siblings ; their perception of their parents’ lifestyle. The present article demonstrates that in each one of these situations, the socializing experiences underlying the desire to oneself have many children are not evenly distributed within the social space.
Depuis les années 1980, de nombreuses études ont montré que les individus issus de familles nombreuses ont tendance à désirer et à avoir eux-mêmes un nombre élevé d’enfants. Pour autant, cette reproduction à l’âge adulte du type de famille que l’on a connu pendant l’enfance ne va pas de soi. Le fait d’avoir grandi dans une fratrie nombreuse ne suffit pas à lui seul à faire naître chez les individus le désir d’avoir à leur tour de nombreux enfants. L’émergence de ce désir suppose un certain nombre de conditions sociales. Cet article analyse ces conditions, en s’intéressant au rôle de la socialisation primaire. Il décrit en particulier trois types d’expériences socialisatrices susceptibles de favoriser ou au contraire de défavoriser la construction de l’aspiration à avoir soi-même un grand nombre d’enfants chez les jeunes issus d’une famille nombreuse : les souvenirs plus ou moins heureux que les individus gardent de leur enfance, leur implication dans la prise en charge de leurs cadets et leur perception de l’expérience de leurs parents. Dans chaque cas, l’article montre que les expériences socialisatrices associées au désir d’avoir soi-même un grand nombre d’enfants ne sont pas réparties de manière uniforme au sein de l’espace social.

Dates et versions

halshs-01589313 , version 1 (18-09-2017)

Identifiants

Citer

Martine Court, Julien Bertrand, Bois Géraldine, Gaële Henri-Panabiere, Olivier Vanhée. Quand les jeunes issus de familles nombreuses envisagent de devenir parents : l’influence de la socialisation primaire sur le nombre d’enfants souhaités. Enfances, Familles, Générations, 2015, 22, pp.206-22. ⟨10.7202/1031125ar⟩. ⟨halshs-01589313⟩
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