Du Mal-être au vote extrême
Résumé
The rise of populism and the failure of traditional parties during the 2017 French presidential election calls to question the relevance of traditional determinants of voting. Given the difficult economic context associated with François Hollande’s term, to what extent has the increasing pessimism in France contributed towards anti-establishment voting?
Available surveys reveal two remarkable phenomena. The extremes, particularly the extreme right, are strongly associated with dissatisfaction and pessimism; a fact that cannot be fully explained by voters’ socio-economic characteristics. The contrast between extreme left and right’s voters has evolved, however, especially since 2010. Today, the extreme right has become significantly unhappier than the extreme left.
La montée du populisme et l’échec des partis traditionnels à l’élection présidentielle de 2017 remettent en question la pertinence des déterminants traditionnels du vote. Dans le contexte économique difficile du quinquennat Hollande, dans quelle mesure la montée du pessimisme en France a-t-elle nourri le vote contestataire ?
Les enquêtes disponibles révèlent deux phénomènes marquants : d’une part, les extrêmes du spectre politique, et surtout l’extrême-droite, se distinguent par un niveau de mal-être et de pessimisme particulièrement fort, et qui ne s’explique pas entièrement par les caractéristiques sociales de cet électorat ; d’autre part, la différence de bonheur entre électeurs d’extrême gauche et électeurs d’extrême droite a évolué, surtout depuis le début des années 2010 : les électeurs les plus malheureux se situent désormais plus souvent à l’extrême droite qu’à l’extrême gauche.
Domaines
Economies et finances
Origine : Fichiers produits par l'(les) auteur(s)
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