Fontevraud et Burgos : l’architecture reflète-t-elle une mémoire Plantagenêt ? - HAL-SHS - Sciences de l'Homme et de la Société Accéder directement au contenu
Communication Dans Un Congrès Année : 2017

Fontevraud et Burgos : l’architecture reflète-t-elle une mémoire Plantagenêt ?

Résumé

The vaults of the transept chapels in Santa María de Las Huelgas at Burgos and those of San Nicolás in the cathedral remind us of some well known architectural features of the Angevin Gothic area. The type of the ribs, that change a square design (the ground) unto a more complex one (the vault as a sky), and the little rib statues and carved corbels inevitably suggest a relationship between the lands and the burial spots of the two queens Leonor, mother and daughter. The point is now very delicate, because of the inextricable complexities of the First Gothic (for example concerning the sexpartite vaults), because of the recent propositions for new dates, sometimes amazing, and because of the epistemological precautions bound to a so wide approach. I propose to enlighten the subject from the focus of the Angevin cultural area, where the city of Angers played a major role than the abbey of Fontevraud. Then I shall point to the use of formal choices that seem opposite in a same building; in all the cases, a dynastic politic or a dynastic memory is doubtful. I cannot provide a strong conclusion but only some little ones: on the one hand, some architectural solutions are to be considered as answers to the same problems, and not as the spread of hypothetical archetypes; on the other hand, the international culture of the masters is so rich that it is not necessary to imagine concrete travels.
Les voûtes des chapelles de transept de Santa María la Real de Las Huelgas de Burgos et celle de la chapelle San Nicolás de la cathédrale ont parfois été interprétées comme des échos du style gothique angevin. Le type des nervures, qui transforment un plan carré (au sol) en une sorte de ciel articulé (la voûte), et les petites statuettes ou consoles sculptées qui leur sont associées suggèrent des relations entre les territoires des deux reines Aliénor, mère et fille, voire entre les lieux de leur sépulture respective. Mais cette question est devenue très délicate, tant en raison de la variété inhérente au premier gothique (voir la formule de la voûte sexpartite), qu’au regard de très récentes propositions de datation, dont certaines sont étonnantes, sans compter les précautions épistémologiques que soulève un si vaste champ comparatif. Je propose d’éclairer le débat du point de vue angevin, et davantage en soulignant le rôle de la ville d’Angers que celui de l’abbaye de Fontevraud. Puis je traiterai de l’usage de choix formels qui peuvent sembler opposés sur les mêmes sites : dans tous les cas, il est impossible de prouver une intention politique ou mémorielle. Restent, à défaut de conclusion tranchée, d’une part l’impression que des réponses semblables ont pu être apportées sans qu’il y ait eu d’influence directe, de l’autre la certitude du caractère très international de la formation des architectes, qui empêche de déchiffrer les voyages concrets de l’un ou l’autre maître.
Fichier non déposé

Dates et versions

halshs-01577300 , version 1 (25-08-2017)

Identifiants

  • HAL Id : halshs-01577300 , version 1

Citer

Claude Andrault-Schmitt. Fontevraud et Burgos : l’architecture reflète-t-elle une mémoire Plantagenêt ? . VIII Jornadas Complutenses de Arte Medieval, Nov 2014, Madrid, France. pp.203-233. ⟨halshs-01577300⟩
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