Navigation et gens de mer dans le canal de Mozambique : les boutres dans l'activité maritime de Nosy Be et de l'Ouest de Madagascar au XIXe siècle - HAL-SHS - Sciences de l'Homme et de la Société Accéder directement au contenu
Chapitre D'ouvrage Année : 2007

Navigation et gens de mer dans le canal de Mozambique : les boutres dans l'activité maritime de Nosy Be et de l'Ouest de Madagascar au XIXe siècle

Samuel F. Sanchez

Résumé

Quand les Français s'emparent de Nosy Be et de Mayotte en 1841 1 , leur première préoccupation est de faire de ces deux îles un ensemble pouvant abriter les navires de la division navale de la mer des Indes. Au-delà, il s'agit de développer un certain nombre de facilités pour étendre le commerce et les intérêts de la France dans le Canal de Mozambique. Immédiatement, les colonisateurs sont frappés par la vigueur du commerce « arabe » dans la région : « Les transactions opérées avec la côte orientale d'Afrique le sont depuis longtemps et presque exclusivement par les Arabes. La conformité de religion, de moeurs et, jusqu'à un certain point, de langage entre ceux-ci et les populations du littoral leur assigne cet avantage. (…) Il n'existe sur cette côte que les ports de Mozambique et de Zanzibar, où un petit nombre de navires pourraient se défaire d'une cargaison et trouver tout ou partie d'un chargement de retour ; sur les autres points, le commerce n'est plus qu'une espèce de troque qui appelle de toute nécessité le cabotage. Puis, tandis que les navires européens payent à Mozambique 22% de droits sur leurs marchandises, le pavillon arabe y introduit celles qui couvrent un droit minime de 5%. Or Nossi-Bé n'est qu'à 140 lieues de la côte d'Afrique ; et, les deux moussons donnant des vents traversiers pour faire le trajet, sa position lui assure, pendant toute l'année, des communications promptes et faciles avec cette côte. » 2 Tout au long du XIXe siècle jusqu'à la Première Guerre mondiale, le commerce dans le canal de Mozambique a été, pour l'essentiel, animé par des communautés islamisées, principalement karana 3 , swahili, comoriens et antalaotra 4. Ces populations occupent une place prépondérante dans les échanges entre Madagascar et l'Afrique au XIXe siècle 5. Il convient de détailler leur mainmise sur le commerce maritime pour mieux saisir les modalités de transport des marchandises, des hommes, des idées, et même des maladies. L'étude des moyens de communication qui ont mis en contact les différents points des côtes malgaches et africaines complète fort bien les approches qui tendent à mettre en avant les connections culturelles, commerciales, qui unissent les deux rivages du 1 Nosy Be est annexé officiellement le 5 mars 1841. Mayotte, quant-à-elle, est occupée la même année, mais son annexion a lieu le 13 juin 1843. 2

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  • HAL Id : halshs-01530897 , version 1

Citer

Samuel F. Sanchez. Navigation et gens de mer dans le canal de Mozambique : les boutres dans l'activité maritime de Nosy Be et de l'Ouest de Madagascar au XIXe siècle. Madagascar et l’Afrique, entre identité insulaire et appartenance historique, Karthala, pp.103-136, 2007. ⟨halshs-01530897⟩
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