S'affranchir de la pauvreté en arrêtant de travailler : une expérience chinoise

Thierry Pairault (1)

1 CCJ - Chine, Corée, Japon

Les paysans chinois auxquels nous nous intéresserons dans cette réflexion sont des paysans ayant atteint l’âge de la retraite. Ce ne sont pas des vrais pauvres — dépourvus de tout — puisqu’ils disposent d’un capital fait de droits patrimoniaux dont ils ont réussi à monnayer l’usage. C’est une coopérative patrimoniale ad hoc, purement villageoise, qui se charge de faire fructifier leurs droits et qui leur verse une pension de retraite dont le montant s’est avéré supérieur au produit de leur propre labeur individuel dans leurs champs. Cette expérience n’a pas de rapport avec la microfinance au sens le plus étroit, c'est-à-dire identifiée au seul microcrédit. En revanche elle s’apparente à la microfinance au sens le plus large, c'est-à-dire entendue comme toutes transactions de faible montant (microcrédits, micro-assurances, ici micro-pensions de retraite) organisées dans des structures de proximité. Les coopératives patrimoniales chinoises qui sont l’objet de cette présentation sont organisées dans le cadre de villages à l’initiative de certains villageois par les autorités de leur village afin de distribuer des pensions de retraite de faible montant.

Mots clés: China; peasant pension; property rights; land ownership

Mots clés: Chine; retraites paysannes; droits patrimoniaux; appropriation des terres

Domaines: Economies et finances

Thierry Pairault. S'affranchir de la pauvreté en arrêtant de travailler : une expérience chinoise . Claude Bekolo; Gilles Célestin Etoundi Eloundou; Thierry Montalieu. La microfinance contemporaine :Mutations et crises, Presses universitaires de Rouen et du Havre, pp.85-98, 2017, La microfinance contemporaine, 979-10-240-0631-4. ⟨halshs-01525484⟩