Treatment of “Reserved Cases”, between cura animarum, Episcopal Jurisdiction and Pontifical plenitudo potestatis
Le traitement des ‘cas réservés’, entre cura animarum, juridiction épiscopale et plenitudo potestatis pontificale
Résumé
Reserved cases arose in the canonical doctrine and the penitential practice during the second half of the 12th century. Either they were causes of an excommunication which could only be absolved by the pope, or they were serious sins the absolution of which was reserved to bishops. They thus seemed to confirm the hierarchy of jurisdiction inside the Church. However, the building of norms concerning absolution was a complex process, particularly when conflicting principles had to be combined. Not only did reserved cases jeopardize both the episcopal prerogatives (as some diocesan faithful could not be absolved by their bishops) and the functions of parish priests in terms of cure of souls, but the forgiveness of sins by the holders of “the power of the keys” – which was regularly underlined as a moral and legal priority – could prevail on the doctrine of reserve itself, so that clashes between legal standards and pastoral norms could not always be avoided.
Les cas réservés naissent, dans la doctrine canonique et dans la pratique pénitentielle, dans la deuxième moitié du XIIe siècle. Causes d’excommunication dont l’absolution est réservée au pape ou péchés graves dont l’absolution est réservée aux évêques, ces cas semblent traduire et affirmer la hiérarchisation de la juridiction dans l’Église. La construction de normes de l’absolution, de la censure ou du péché, a cependant eu lieu de manière complexe, parfois tendue, entre des principes contradictoires à concilier. Les cas réservés ont paru atteindre les prérogatives tant des évêques (qui ne peuvent plus « délier » tous leurs diocésains) que des prêtres de paroisse (plus maîtres de toute la « cure des âmes » qui caractérise leur office). De plus, ce principe de la réserve est plus ou moins fragilisé par la nécessité constamment rappelée d’offrir à chaque pécheur la possibilité d’obtenir son pardon auprès d’un détenteur du « pouvoir des clefs ». Norme juridictionnelle et norme pastorale se heurtent alors.
Loading...