Les intérieurs orientalistes du comte de Saint-Maurice et d’Albert Goupil : des « Cluny arabe » au Caire et à Paris à la fin du XIXe siècle - HAL-SHS - Sciences de l'Homme et de la Société Accéder directement au contenu
Chapitre D'ouvrage Année : 2016

Les intérieurs orientalistes du comte de Saint-Maurice et d’Albert Goupil : des « Cluny arabe » au Caire et à Paris à la fin du XIXe siècle

Résumé

In installing his large collection of medieval and Renaissance artefacts in the former town house of the abbots of Cluny in 1833, French aristocrat Alexandre Du Sommerard not only offered an afterlife to one of the few Gothic mansions surviving in Paris, but also set a pattern of historical reconstruction involving the reuse of salvaged objects and antiques. Unfortunately lost to the contemporary viewer because of later transformations to the space after it was turned into a museum, Du Sommerard’s creative display fired many an imagination throughout the nineteenth century. This paper is about a series of Orientalist interiors designed in France and in Egypt by early amateurs of Islamic art such as Gaston de Saint-Maurice, Alphonse Delort de Gléon, Ambroise Baudry, Ernest de Blignières, Albert Goupil, Edmond de Rothschild and Henry D’Allemagne. Besides partaking in the culture of collecting, most of their ventures share the attribute of having been related in one way or another to Du Sommerard’s enterprise. Two ensembles are considered in particular here. They are viewed both as a material system characterized by the processing of reused items, replicas and antiques, and as the physical stage of social interactions. The overarching hypothesis is that such forms of Gesamtkunstwerk, or total works of art, should be analyzed not only as spaces where distinction was performed, but indeed as expressions of gendered self-definition at a time of changing male lifestyles.
Alexandre du Sommerard n’a pas seulement offert une seconde vie à une demeure médiévale de Paris, l’hôtel de Cluny, pour y installer ses collections d’antiquités nationales; il est à l’origine d’un modèle de reconstitution historique par le biais de remplois, qui n’est désormais plus visible, mais a connu au XIXe siècle une fortune certaine. La contribution analyse un ensemble de réalisations françaises du XIXe siècle qui ont pour point commun, non seulement d’avoir été mises en oeuvre, en Egypte et en France, par les premiers grands collectionneurs français d’art islamique (Gaston de Saint-­‐Maurice, Alphonse Delort de Gléon, Ambroise Baudry, Albert Goupil, Edmond de Rothschild, Henry D’Allemagne), mais aussi d’avoir été identifiées par la critique dans un lien étroit à l’entreprise Cluny. L'article s'intéresse à la fabrication matérielle des décors créés à l’aide de moulages et par le remploi de fragments historiques, à leur contexte architectural et aux sociabilités dont ces intérieurs historicistes ont été le théâtre, pour ce que l’on peut en savoir aujourd’hui. On fait l’hypothèse, en première analyse, que ces «oeuvres d’art totale » n’ont pas été seulement des démonstrateurs de distinction, mais aussi une forme, genrée, d’invention de soi et de nouvelles pratiques de loisir et de divertissement.
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halshs-01508863 , version 1 (18-04-2017)

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  • HAL Id : halshs-01508863 , version 1

Citer

Mercedes Volait. Les intérieurs orientalistes du comte de Saint-Maurice et d’Albert Goupil : des « Cluny arabe » au Caire et à Paris à la fin du XIXe siècle. Sandra Costa, Dominique Poulot, Mercedes Volait. The Period Rooms: Allestimenti storici tra arte, collezionismo et museologia, Bononia University Press, pp.103-114, 2016, ARTE, 978-88-6923-188-9. ⟨halshs-01508863⟩
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