L’inscription, le masque et la donnée : Datafication du web et conflits d’interprétation autour des données dans un laboratoire invisible des sciences sociales - HAL-SHS - Sciences de l'Homme et de la Société Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Revue d'Anthropologie des Connaissances Année : 2016

L’inscription, le masque et la donnée : Datafication du web et conflits d’interprétation autour des données dans un laboratoire invisible des sciences sociales

Résumé

This paper deals with the interactions that occur during a research project based on the exploitation of social media data gathered on LinkedIn. Our reflexive approach to what we call the invisible laboratory of the research project allows us to describe the conflicts of interpretations that characterizes those data and the definition of data on the web. The production of our dataset is described as a social process involving the transformation of users “inscriptions” into sociological data. We call this process “datafication” and study the many actors that are involved in it: the sociologist, the IT and web specialist, the LinkedIn user, the social media and the public body in charge of data privacy regulations.
En este artículo se reflexiona sobre las diferentes interacciones que caracterizan a un proyecto de encuesta en ciencias sociales sobre la explotación de los datos de la red social profesional LinkedIn. Esta reflexión sobre lo que llamamos el “laboratorio invisible” de la encuesta permite destacar los conflictos de interpretación que surgen en torno a la definición de lo que es un dato tomado de la web. Por lo tanto, el establecimiento de una base de datos no debe aparecer como una operación técnica de la investigación, sino como un proceso de transformación de “inscripciones” individuales en la red en “datos”, un proceso que llamamos “datafication”. Este proceso implica la confrontación de “máscaras” que se ponen los actores del laboratorio invisible por encima de aquellas inscripciones: el sociólogo y el especialista de la información y de la web, sino también el usuario de la red, la plataforma y el regulador público.
Dans cet article, nous examinons les différentes interactions qui caractérisent un projet d’enquête en sciences sociales fondé sur l’exploitation des données du réseau social professionnel LinkedIn. Ce retour réflexif sur ce que nous appelons le « laboratoire invisible » de l’enquête nous permet de mettre en évidence les conflits d’interprétation qui naissent autour de la définition de ce qu’est une « donnée » tirée du web. Dès lors, la constitution d’une base de données ne doit pas apparaître comme une opération technique de la recherche mais comme un processus de transformation des « inscriptions » individuelles sur le réseau en « données », processus que nous appelons « datafication ». Ce processus passe par la confrontation de « masques » différents que posent sur ces inscriptions les acteurs du « laboratoire invisible » de la recherche : le sociologue et le spécialiste de l’information et du web mais aussi l’utilisateur du réseau, la plateforme et le régulateur public.

Mots clés

Domaines

Sociologie
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Dates et versions

halshs-01490598 , version 1 (15-03-2017)

Identifiants

Citer

Gilles Bastin, Jean-Marc Francony. L’inscription, le masque et la donnée : Datafication du web et conflits d’interprétation autour des données dans un laboratoire invisible des sciences sociales. Revue d'Anthropologie des Connaissances, 2016, Ce que les data font faire aux SHS (et vice-versa), 10 (4), pp.505-530. ⟨10.3917/rac.033.0505⟩. ⟨halshs-01490598⟩
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