L. Dans-le-cadre-théorique-de and R. Martin, Parmi les nombreux arguments avancés par Martin pour souligner cette parenté, on peut invoquer celui-ci (1983 : 99) : « Ce n'est sans doute pas un hasard si dans un grand nombre de langues les formes interrogatives et les formes hypothétiques se trouvent apparentées Le si français, qui cumule les deux fonctions, est une preuve parmi d'autres. » Ces faits livrés en vrac suggèrent que l'assertion et la non-assertion ne constituent pas des domaines totalement opposés, mais se trouvent dans une même sphère qui leur permette d'entretenir les rapports qu'elles entretiennent. 31. Cette dernière possibilité fait appel au principe connu sous le nom du Spec- Head Agreement. Voir par exemple la présentation qui en a été faite dans Haegeman 32. Nous avons essayé, lors du 2e colloque Chronos (Bruxelles, 9-11 janvier 1997), d'étendre l'usage des traits [intra-assertif] vs [extra-assertif] pour l'explication de la variation modale dans les complétives, notamment les complétives dépendant d'un verbe d'opinion employé négativement ou interrogativement. 33. À signaler toutefois la possibilité de l'indicatif, comme dans les exemples suivants (signalés, entre autres, par Grevisse) : (i) Que vous battez en duel demain, je le sais. (P. Bourget) (ii) Que l'homme est né pour le bonheur, certes toute la nature l'enseigne. (A. Gide) (iii) Que Rodrigue est la jeunesse même, nous ne l'apprenons à personne. (Herland) L'apparition de l'indicatif, que nous considérons ici comme le cas marqué, se présente à nos yeux comme le résultat d'une 'contamination (discursive) régressive' : l'assertion, forte, Mais ces cas sont très peu nombreux puisqu'ils ne concernent que certains modes ? l'indicatif et le subjonctif ? et seulement certaines structures syntaxiques, 1983.

. Ce-n-'est-certainement-pas-un-hasard-si-l, on parle des phrases infinitives, indicatives, subjonctives et impératives, mais presque jamais de phrases passées ou futures. C'est que, nous semble-t-il, de la même manière qu'on peut parler de phrase relative ou de phrase interrogative, etc., les modes doivent avoir des caractéristiques purement syntaxiques qui les rendent visibles « par simple inspection de l'écriture formelle » selon l'expression de Milner, 1986.

. Mr and . Chisnutt, Il nous sembleelle nécessite un plus grand effort de récupération sémantique que la phrase correspondante avec Mr Chisnutt : il faut admettre un lien pragmatique entre Mr Vetters (1996 : 115, n. 38) précise qu'il a ajouté l'indication de l'année « pour éviter que la phrase [(35a)] ne reçoive une interprétation habituelle. » Autrement dit, l'inacceptabilité de l'exemple en question provient d'une inadéquation entre l'imparfait et les deux compléments temporels insérés de part et d'autre de la « principale » (avec l'un de ces deux compléments temporels, la phrase demeure acceptable)... Il suffit de lire les différents travaux sur les temps et de vérifier les exemples fournis pour se rendre compte que presque à chaque fois que l'on parle d'inacceptabilité, il s'agit d'une inacceptabilité contextuelle, et non pas d'une inacceptabilité architecturale. D'où le recours, presque systématique, aux adverbes (pour limiter le contexte) ou à des précisions contextuelles de type interprétation non-habituelle, etc. Autrement dit, il nous semble que les temps ne sont inacceptables que par rapport à des contextes sémantiques prédéfinis. 38. Cf. (35b) et Vetters, 1993.

L. Goefic, P. Hachette, and J. Lyons, Grammaire de la phrase française, Linguistique générale, 1970.

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V. , C. Lille, P. Vetters, and C. , Le temps Temps, aspect et narration, 1993.